Pour s'en convaincre, j'ai rencontré Baptiste Pannaud. Il exerce ce métier depuis 10 ans, il est basé à Lyon mais il se déplace régulièrement dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Alors pour Baptiste pas de lunettes noires, ni de cigare au bec et encore mois de chapeau sur la tête. Parfois il est sur le terrain, mais souvent il est, comme beaucoup d'entre nous, derrière un bureau. Alors en quoi consiste réellement le métier de détective privée ?
Comme le précise notre spécialiste, "l'activité tourne autour de deux pôles : particuliers et entreprises. Particuliers, c'est tout ce qui peut toucher au divorce mais aussi à la garde des enfants, les litiges sur la prestation compensatoire, ou encore la pension alimentaire. Il y a aussi de la recherche de personnes. Pour les entreprises, il y a beaucoup d'arrêts maladies abusifs, des affaires de concurrence déloyale ou encore de vol de marchandise..."
La filature, tout un art
Lorsque Baptiste Pannaud va sur le terrain à la demande d'un client, dans des cas de divorce, son objectif est de rapporter la preuve d'une faute de la part du conjoint ou de la conjointe.
On parle alors d'une filature. Un procédé risqué car le détective privé peut se faire repérer à tout moment. Mais Baptiste a ses techniques.
"Si je sens que j'ai été repéré, je préfère lâcher et reprendre plus tard. C'est notamment le cas en voiture. À pied, on voit si la personne regarde derrière elle ou croise notre regard. En voiture, c'est plus compliqué. On ne voit pas si la personne chante ou passe son temps à regarder dans le rétro. Des fois, je lâche spontanément une mission alors que je n'ai pas été repéré. Mais je préfère cela plutôt que de me faire griller."
Les formations existent pour devenir détective privé. Il y a par exemple une licence professionnelle d'agent de recherches privées. Elle est proposée par l'université de Nîmes. Notez qu'il n'y a qu'entre 500 et 700 détectives privés en France.
Retrouvez "C'est quoi ce travail?!" avec Sébastien Riglet, tous les mardis à 19h40 sur Radio SCOOP.
