SÉLECTIONNEZ VOTRE VILLE

Rhône
  • Lyon
  • Tarare
Loire / Haute-Loire
  • Saint-Étienne
  • Roanne
  • Le-Puy-en-Velay
  • Yssingeaux
Puy de Dôme / Allier
  • Clermont-Ferrand
  • Vichy
Ain / Saône-et-Loire
  • Bourg-en-Bresse
  • Mâcon
  • Valserhône
Ardèche
  • Aubenas
Isère / Savoie
  • Vienne
  • Grenoble
  • Chambery
  • Annecy
Gold Grand Sud
  • Gap
  • Marseille
  • Nice

Cliquer pour télécharger
l'application Radio Scoop

INTERVIEW - "Une grosse page se tourne" : l'Aindinois Geoffrey Soupe évoque sa nouvelle vie de retraité

Mardi 28 Octobre - 06:00

Sport


Geoffrey Soupe gagne la 7e étape de la Vuelta - © Eurosport
Après 15 saisons dans le peloton, Geoffrey Soupe vient de mettre un terme à sa carrière professionnelle. À 37 ans, le cycliste, né à Viriat et formé à Bourg-en-Bresse, a disputé sa dernière course le 12 octobre dernier au Japon, laissant l'image d'un équipier modèle, vainqueur d'une étape du Tour d'Espagne en 2023. Le moment le plus fort de sa carrière.


Geoffrey, quel est le premier sentiment, quelques jours après cette toute dernière course professionnelle ?

"C'est une grosse page qui se tourne. Je réalise sans vraiment réaliser, c'est tout frais. Ça reste commun à ce que je faisais toutes les années, avec la coupure traditionnelle après la dernière course. Hormis le fait de me dire : je n'ai plus de contrat pour la saison prochaine et c'est la retraite, c'est assez similaire à ce que j'ai connu, donc je ne suis pas encore complètement déstabilisé. Mais le sentiment est particulier. Je sais que c'est fini. Je n'aurais plus d'objectif à faire du vélo comme métier. Je vais avoir quand même un retour de bâtons. Même si c'est décidé, on ne ferme pas quinze ans de vie comme ça. Sans forcément avoir d'amertume, puisque je suis en paix avec ce sport et le fait de prendre ma retraite."

Qu'est-ce qu'il vous reste de ces 15 années au sein du peloton ?

"J'ai fait le tour de pas mal de rôles. J'ai traversé des moments de joie et des moments difficiles. Je pense avoir accompli ce que je désirais, surtout les six dernières années chez TotalÉnergies où j'ai retrouvé une âme de coureur, ce que j'avais perdu un peu dans mes dernières années chez Cofidis. Quand tu passes chez les professionnels, tu es jeune, insouciant, plein de fougue, d'envie. Au fur et à mesure des années, tu t'assagis, tu prends de l'expérience, tu fais les choses un peu différemment. C'est un équilibre à trouver. Et je me suis plu à être dans le bon dosage à chaque moment de ma carrière. Sur la fin, j'ai adoré travailler avec les jeunes, parce que j'avais des choses à leur apprendre, mais aussi car ils ont des choses à nous apprendre. En tant qu'équipier, je pense avoir fait le tour et avoir trouvé cette osmose pendant toutes ces années. On peut parler de fierté."


"La Vuelta ? Le moment le plus exaltant de ma carrière"


Vous avez souvent assisté vos leaders, notamment des sprinteurs comme Arnaud Démare et Nacer Bouhanni, laissant de côté vos ambitions personnelles. Est-ce que vous avez des regrets ?

"Je ne peux pas avoir de regrets. C'est mon caractère. Je ne me suis jamais imposé comme un leader, parce que je n'avais pas les épaules assez solides pour l'être. J'ai fait quelques résultats, et je me dis que j'aurais pu faire de belles choses si j'avais eu les épaules assez solides. Mais je suis en paix avec ça. Chez Total, j'ai eu une victoire sur un grand Tour (une étape du Tour d'Espagne en 2023). On en rêve, c'est ça qui nous fait aimer le vélo. Je suis heureux de l'avoir fait. J'ai gagné aussi le Tour du Gabon (en 2023 également), ça reste modeste mais c'est un classement général d'une course par étapes. C'est très difficile, ne jamais rien lâcher, la pression au quotidien… J'aurais pu faire beaucoup plus de résultats, mais je suis resté dans ce que j'étais le meilleur, ce rôle d'équipier modèle. C'est ce qui me plaisait. De temps en temps, j'ai eu quelques opportunités, je les ai saisies. Mais je ne voulais pas tricher, en me vendant aux équipes comme sprinteur ou leader, et leur faire défaut parce que je n'y arrive pas."

Vous parliez de votre victoire d'étape sur la Vuelta (le Tour d'Espagne), le 1er septembre 2023. C'est le moment le plus marquant de votre carrière ?

"Oui. Bien sûr que j'ai d'autres souvenirs impérissables. Mais la Vuelta, ça dépasse tout. C'est comme un monument. Gagner sur un grand Tour, c'est exceptionnel, c'est une joie immense, un accomplissement. Ça restera le moment le plus exaltant de ma carrière. Ce qui était le plus beau, c'était le regard des autres, la fierté de mes coéquipiers, de mes équipes, de tous ceux qui me connaissent. C'était une belle récompense de toutes ces années."

Qu'avez-vous prévu pour la suite ? Est-ce que vous allez rester, de près ou de loin, dans le monde du vélo ?

"Moi, je veux y rester, oui. Parce que le vélo m'a tout apporté, je dois encore lui rendre des choses. Ce sera dans un rôle différent. Je me suis inscrit pour passer un Diplôme d'État spécifique au vélo à partir de janvier. Je vais travailler avec la BAC 01 (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) qui sera mon formateur. Cela dure un an. Et pourquoi pas devenir ensuite directeur sportif ou encadrer une équipe. Ça doit m'ouvrir des portes."


►Sport

Un mois avant l'arrivée du Tour de France, on a testé la montée du Grand Colombier !

Le Tour de France 2023 arrive dans un mois dans...





RESULTATS SPORTIFS
FOOTBALL
DERNIER MATCH - 14/12/2025
Olympique Lyonnais
Ligue 1
Terminé
1 - 0
Le Havre