Tout le monde doit faire un effort
Selon les membres du collectif, les dérogations sont trop importantes. "On dit pour telle ou telle raison, les golfs vont pouvoir continuer à arroser leurs greens alors que les usagers vont devoir restreindre leurs usages, explique Laurent Campos-Hugueney, le porte-parole du collectif. Même chose pour les stations de lavage de voiture ou pour Volvic, qui est emblématique, puisqu'aucune mesure de restriction sur les prélèvements n'est prévue".
Pour le Collectif eau bien commun 63, les usagers doivent évidemment être mis à contribution, mais ils ne doivent pas être les seuls. "Ne pas remplir sa piscine, laver sa voiture ou arroser ses plantes en période de sécheresse c'est tout à fait normal, confirme Laurent Campos-Hugueney. Mais tout le monde doit faire des efforts, les usagers, les agriculteurs et les industries".
Un texte déjà dépassé ?
Le collectif regroupe des associations comme la Confédération paysanne du Puy-de-Dôme, la FRANE ou l'UFC que choisir 63. Ses membres s'inquiètent de voir ce texte s'appuyer sur une vision déjà dépassée de la situation dans le département du Puy-de-Dôme.
"La préfecture s'appuie sur une ancienne lecture et croit encore que l'Auvergne est le château d'eau de la France" s'inquiète le collectif. "La situation va s'aggraver et ce texte, qui est prévu sur plusieurs années, doit anticiper cette situation qui va s'aggraver. Or aujourd'hui ce n'est pas le cas".
Un rassemblement et une conférence de presse sont prévus ce jeudi 25 février à 11 heures devant la préfecture à Clermont-Ferrand. Le collectif invite aussi les habitants du Puy-de-Dôme à s'exprimer au moment de la consultation publique prévue au mois de mars.