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GRAND ORAL DU BAC : LES SYNDICATS DÉNONCENT "UN FIASCO"

Samedi 26 Juin - 05:30

Actualité


Une salle de classe
L'épreuve du grand oral, nouveauté du bac 2021, a commencé lundi 21 juin et se poursuit jusqu'au 2 juillet. Plusieurs organisations syndicales du second degré regrettent déjà une série de dysfonctionnements et remettent en cause les fondements même de la réforme.


Des enseignants qui ne reçoivent pas leur convocation pour constituer le jury, trop d'élèves convoqués par demi-journées... Le grand oral ne s'est pas déroulé comme prévu dans certains centres d'examen, y compris dans la région. Selon plusieurs syndicats d'enseignants au lycée, la plupart de ces dysfonctionnements étaient pourtant prévisibles.

"C'est du mépris pour nos collègues"


Avant même le début des épreuves, l'inquiétude montait. "Certains collègues ont reçu leur convocation très tardivement, sans avoir le temps de se préparer", explique Rindala Younès, responsable académique adjointe du SNES-FSU. "Il y a parfois eu des remplacements au pied levé, le jour de l'épreuve. Car certains élèves étaient arrivés sur place, sans jury présent."

Autre problème soulevé, la cadence un peu trop rythmée de ces exposés. "Vu le format de l'épreuve avec un temps de préparation pour les élèves, un temps de concertation pour les enseignants, on savait déjà qu'il faudrait des temps de battement beaucoup plus importants", poursuit l'enseignante, pour qui cette situation n'est pas une surprise. "On a alerté plusieurs fois, ça n'a pas été pris en compte. Finalement, c'est du mépris pour les collègues, du mépris pour le travail des élèves."

Dans un communiqué paru le 24 juin, Sud Education parle d'un "fiasco" et d'un "niveau d'impréparation jamais égalé".

Interrogé sur le sujet par le député LR Patrick Hetzel à l'Assemblée Nationale, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a reconnu quelques "erreurs de convocation", "rien n'est jamais parfait", a-t-il rappelé devant les élus, soulignant "l'immense apport du grand oral" pour les futurs bacheliers.

La forme qui prime sur le fond ?


Au-delà des soucis rencontrés cette semaine, les syndicats espèrent bien rediscuter de la réforme du bac et de cette épreuve du grand oral jugée inadaptée. "Nous sommes attachés aux épreuves de fin d'année pour les élèves de terminale. Mais l'épreuve du grand oral, c'est une évaluation qui est surtout rhétorique, sur la forme et moins sur le fond", ajoute Rindala Younès.

Chaque jury se compose d'un professeur qui enseigne la spécialité dont parle le candidat dans son grand oral et d'un enseignant d'une autre matière. Ce dernier doit notamment évaluer les capacités de l'élève à se tenir, à s'exprimer...

"Or nous n'avons pas suffisamment de temps pour travailler cette compétence de l'oral avec les élèves. Sans parler du passage où ils doivent parler de leur orientation ! Comment peut-on les évaluer là-dessus ? La plupart sont en plein doute, c'est aussi très inégalitaire selon les niveaux de ressources."

Des réunions sont prévues prochainement avec chaque rectorat pour faire remonter les difficultés.