"J'ai tué mon mari, il a voulu partir !", a-t-elle lancé aux gendarmes lorsqu'ils sont arrivés au domicile du couple. La victime gisait dans le garage. L'autopsie a révélé 37 plaies sur le corps de la victime, dont 26 sur la zone thoracique.
Aide-ménagère, elle a expliqué qu'elle avait "vu rouge" lorsque son mari lui a indiqué qu'il l'a quittait définitivement. A l'audience, elle décrit un mari qui tenait fréquemment des "propos durs et insultants", se moquant notamment de sa corpulence.
Un sentiment d'abandon
Quelques jours avant le crime, elle l'avait suivi et découvert qu'il logeait chez une maîtresse. Plusieurs témoins ont décrit sa "détresse". "Je pensais franchement qu'elle allait se suicider", a témoigné à la barre une de ses employeuses.
Au début du procès, l'accusée a décrit son enfance, marquée par des abus sexuels commis par son père et son oncle. Elle dit avoir subi des viols, durant plusieurs années.
Sa sœur cadette a confirmé les agressions sexuelles qu'elle a aussi endurées. Les deux sœurs disent qu'une plainte a été déposée par leur mère, sans qu'elles n'aient connu la suite donnée.
L'accusée dit avoir passé son enfance dans "la saleté", ce qui a provoqué un caractère "maniaque", selon elle. Elle a souffert de surpoids et n'a pas pu avoir d'enfants. Elle a été mariée à trois reprises.
"Je ne comprends pas ce qui a pu se passer, le temps qu'on a vécu ensemble il n'y a jamais eu de problème", a déclaré au procès son premier mari.
Les expertises mentionnent un sentiment d'abandon qui a pu jouer dans son passage à l'acte, mais ne retiennent pas d'altération de son discernement.
Le procès est prévu pour durer deux jours.






