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Réforme des retraites : la gronde continue chez les avocats

Vendredi 3 Janvier - 05:30

Actualité


Image d'illustration - © Pixabay
Deux nouvelles journées noires sont attendues dans les prochaines semaines, cette fois du côté de la justice. En effet, les avocats ont décidé de marquer le coup le 6 janvier et 3 février prochains.


Alors que certains secteurs comme les pilotes de ligne ont levé leur préavis de grève pour ce vendredi, la colère ne diminue pas chez les avocats.

Phillipe Gatignol, bâtonnier au barreau de Clermont-Ferrand, annonce une journée coup de poing dès lundi ainsi qu'une grève nationale à Paris début février (lundi 3).

"Cela va être une vraie mobilisation contre cette réforme des retraites. Le 6 janvier sera un point de départ avec des mobilisations dans tous les barreaux, des journées "justice morte", des cabinets fermés. Les audiences seront perturbées par le fait que les avocats ne plaideront pas leur dossier", confie maître Gatignol.

Que change la réforme pour les avocats ?


"Sous couvert d'un régime universel qui pourrait avoir un aspect tout à fait séduisant, on va faire disparaître le régime des avocats. Actuellement, notre régime des retraites est solidaire et autonome. Nous disposons à l'intérieur de notre profession, quel que soit notre parcours, d'une retraite de base identique de l'ordre de 1.400 euros. Les avocats versent à peu près 100 millions par an aux autres régimes qui n'ont pas la chance d'être excédentaire comme nous pouvons l'être ", explique le Bâtonnier du Barreau de Clermont-Ferrand.

Selon lui, l'incidence première sur les retraites serait un doublement des cotisations et une baisse des pensions : "nos cotisations passeront de 14% à 28% et notre retraite de base passera de 1.400 à 1.100 euros tel que cela nous est annoncé aujourd'hui ".

"L'accès au droit sera plus difficile"


Si la réforme des retraites est mise en place en l'état actuel, alors ce sont notamment les "plus démunis" qui en pâtiraient selon l'avocat. "Le doublement des cotisations entraînerait la disparition de bon nombre de cabinets d'avocats. Ce sont ces cabinets qui travaillent au titre de l'aide juridictionnelle et qui interviennent donc auprès des plus faibles de nos concitoyens. Sans ces avocats, l'accès au droit sera plus difficile qu'il ne l'est aujourd'hui", prévient-il.



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