Une avant-saison catastrophique
Le confinement, qui coïncide avec l'avant-saison, est un vrai coup dur pour le secteur. "Beaucoup d'établissements ouvrent d'ordinaire dès le mois de mars. L'avant-saison représente 30 % du chiffre d'affaires des campings donc vous imaginez la perte que ça représente", explique Christophe Feillens, directeur du camping de Plaine Tonique dans l'Ain, et vice-président de la Fédération Régionale de l'hôtellerie de plein air.
"Tous les grands week-ends de mai, l'Ascension et la Pentecôte sont perdus, il ne nous reste plus que le mois de juin, et il y a encore beaucoup d'incertitudes pour la suite", poursuit-il.
"Ça va vraiment être une année noire"
Les professionnels du secteur espèrent pouvoir remonter la pente avec la haute saison. "La clientèle française est sur la réserve, on a des questionnements mais pas forcement des annulations, à nous de garantir les barrières sanitaires", commente Christophe Feillens.
Une certitude, les clients étrangers seront moins nombreux que d'habitude. Cette clientèle représente, par exemple, 30 % du chiffre d'affaires au camping de la Plaine Tonique, et même, plus de 90 % dans certains campings de l'Ain.
"Ça va vraiment être une année noire. Peut-être qu'il y aura une compensation avec la clientèle française, mais ça va être compliqué de compenser cette hémorragie de clientèle étrangère", conclut Christophe Feillens.
En France, on compte près de 8 000 campings.