Après une journée entière consacrée à ce dossier, le ministère public a requis des peines individualisées, allant de 4 mois de prison avec sursis jusqu'à 8 mois ferme, avec, pour tous, une interdiction de stade plus ou moins longue.
Maitre Laurent Vérilhac, avocat de quatre d'entre eux, espère que le profil des supporters dans le box sera pris en compte dans le jugement : "Ça casse le mythe du supporter qui va au stade pour de la violence. Il y a deux mondes entre la personnalité de ces jeunes lorsqu'ils sont à l'intérieur et lorsqu'ils sont en dehors du stade. Ce sont des gens qui pour la plupart ont un casier judiciaire néant et qui sont insérés professionnellement".
De son côté, Maitre Olivier Martin, l'avocat de l'ASSE (partie civile) se dit satisfait des réquisitions. "Cela me semble logique quant à la personnalité des personnes jugées, explique-t-il. Il ne faut pas oublier qu'il y a un très grand décalage entre la violence ressentie et leurs personnalités. Ces réquisitions sont cohérentes."
Le verdict est attendu le mercredi 23 novembre au tribunal correctionnel de Saint-Étienne.
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L'audience, débutée à 9h ce mercredi, doit durer toute la journée.
À la barre, 11 supporters de l'AS Saint-Étienne sont appelés à répondre de leurs actes devant le tribunal correctionnel de Saint-Étienne. Ils sont accusés de violences et dégradations, en marge du barrage perdu face à l'AJ Auxerre, le 29 mai dernier, à Geoffroy-Guichard.
Jusqu'à trois ans de prison
Jets de fumigènes, tirs de mortiers d'artifices, affrontements avec les forces de l'ordre : la soirée avait viré au chaos sur la pelouse à l'issue de la séance des tirs au but, puis à l'extérieur du stade quelques minutes plus tard.
Une vaste opération de police baptisée "Ultras 42" avait permis d'interpeller 30 suspects, le 19 septembre dernier. 11 d'entre eux avaient ensuite été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de stade, avant leur procès ce mercredi. Ils encourent jusqu'à trois ans de prison et 5 ans d'interdiction d'enceinte sportive.
Cinq autres supporters, sans antécédents judiciaires, seront par ailleurs jugés en correctionnelle le 18 janvier 2023 pour avoir introduit des fumigènes dans l'enceinte du stade, selon le parquet.