Pas de papier, pas de contrat. Le CDI est suspendu. Au bout du compte, son titre de séjour lui sera bien délivré. "Mais pendant plusieurs mois, je ne pouvais rien faire. Pas travailler, pas payer mon loyer."
"Sans-papiers, du jour au lendemain"
Aujourd'hui, ses papiers lui permettent de résider quatre ans en France. Il faudra ensuite renouveler la procédure, avec son lot de rebondissements administratifs. "Il faut prendre rendez-vous deux mois avant l'expiration. Mais le rendez-vous, il n'arrive que plusieurs mois après... Pendant ce temps-là, on est dans l'illégalité."
D'où le slogan "la préfecture fabrique des sans-papiers" défendu par les associations présentes.
"On demande que la préfecture respecte les décisions rendues par le tribunal administratif. Ces délais anormalement longs fait que des personnes qui sont autorisées à résider en France se retrouvent en perte de droits. Des personnes qui avaient des situations tout à fait stables qui deviennent sans-papiers, du jour au lendemain. Dans une situation de grande précarité. Tout ça, uniquement lié à des dysfonctionnement de la préfecture", regrette Coralie Demir, déléguée régionale de la Cimade en Auvergne-Rhône-Alpes.
Manque de moyens ? Manque de volonté ? "La préfecture subit certainement un manque de moyens humains, mais à quels services sont-ils alloués finalement ? Quand on voit les moyens attribués aux réfugiés Ukrainiens par exemple on se dit, c'est très bien. On souhaite que cet exemple s'applique à tous", poursuit Coralie Demir. Aux côtés des associations, plusieurs avocats du Barreau de Lyon et des élus se sont joints au mouvement.