"Un personnel totalement épuisé"
Ces derniers mois, plusieurs services d'urgences ont déjà dû fermer leurs portes temporairement en Auvergne-Rhône-Alpes, faute de personnel suffisant. Avec l'été qui approche, beaucoup de soignants craignent que la situation ne soit intenable.
"On nous avait dit il : y avait l'avant et il y aura l'après Covid. Mais le "après", il est pire que le "avant". On a un manque cruel d'effectifs, un personnel qui est totalement épuisé et un fonctionnement managérial compliqué. Les agents reviennent sur leurs repos et enchaînent les heures. On marche sur la culpabilité par rapport à la prise en charge des patients ou par rapport aux collègues. Mais cette culpabilité, il faut qu'elle s'arrête. Parce qu'elle a ses limites et là on y arrive", explique Laure Cuvillier, aide-soignante et représentante CGT au CHU Estaing à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Plusieurs rassemblements sont prévus dans la région pour dénoncer ces conditions de travail. À Clermont-Ferrand, il aura lieu à 12h30 sur le parvis de l'hôpital Estaing. À Lyon, la CGT propose"un convoi de la santé et de l'action sociale" qui passera devant les établissements mobilisés (HFME, HEH, Ehpad La Rotonde, hôpital gériatrique F. Dugoujon à Caluire-et-Cuire, centre hospitalier psychiatrique de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, hôpital Nord-Ouest de Villefranche-sur-Saône, hôpital du Vinatier, hôpital Lyon-Sud). Un rassemblement est prévu devant l'hôpital Lyon Sud à 13h. Même heure dans la Loire, avec un rassemblement prévu devant le hall A/B de l'hôpital Nord à Saint-Etienne. Pas de rassemblement à proprement dit dans l'Ain, mais deux préavis de grève ont été déposés. La CGT invite également les salariés à exprimer leurs doléances sur une feuille, qui seront ensuite envoyées à l'Agence Régionale de Santé.
Face à ces difficultés, Emmanuel Macron a demandé une mission d'un mois sur les soins non programmés.