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GIVORS : LE PERSONNEL SE MOBILISE CONTRE LA FERMETURE DES URGENCES

Lundi 8 Novembre - 05:30

Actualité


Depuis le 25 octobre, les urgences de Givors sont fermées la nuit. - © Léa Duperrin / Radio Scoop
La colère et l'inquiétude grondent à l'hôpital de Givors (Rhône). Alors que les urgences n'accueillent plus de patients la nuit faute de médecins en nombre suffisant, la CGT craint l'escalade.


"On tient à notre hôpital. On tient aux urgences, à la maternité, à tous les services. On veut le garder comme il est", regrette Marion Turchetta, infirmière et déléguée CGT. "Sauf que depuis quelque temps, il y a une fuite des médecins dont certains ont beaucoup d'ancienneté. On n'a jamais vu ça."

Ce lundi 8 novembre à 11 heures, un rassemblement est organisé devant les urgences de l'hôpital Montgelas, à l'appel de la CGT. Un préavis de grève a été déposé.

"On se demande comment on va faire face"


Les raisons de la mobilisation tiennent aussi bien à la situation de l'hôpital givordin qu'à celle de l'hôpital, partout en France. "Pour une issue à la crise du service public de santé", s'intitule ainsi le communiqué de la CGT qui appelle au rassemblement ce lundi.

"Ici, les patients qui veulent se faire soigner la nuit doivent aller sur l'hôpital de Vienne ou de Lyon Sud. Mais ces établissements sont aussi touchés par les fermetures de lits et le manque de personnel ! 55 lits fermés à Vienne, 88 à Lyon Sud. Donc ça veut dire de l'attente, beaucoup d'attente pour les patients. Bientôt, on sera obligé de donner un ticket aux gens en leur disant, revenez dans 4 heures", renchérit Christelle Franz, secrétaire départementale de la CGT Santé Action Sociale.

"Sur le Vinatier, on vient d'apprendre, qu'il manque 80 infirmiers, 40 aide-soignants, 30 médecins. Voilà donc, c'est partout le même problème. Alors on le sait, ce n'est pas nouveau. Mais là, on a le Covid qui remonte, la grippe, l'épidémie de bronchiolite et nous on se demande comment on va faire face. Et le ministère ne fait rien, on a des salaires gelés depuis plus de dix ans, rien ne va."

La direction de l'hôpital reconnait des difficultés


Inutile de parler du Ségur de la santé, des mesures prises ces derniers mois : "ce n'est pas avec une prime de 183 euros par mois qu'on va rattraper tout le retard. Nous ce qu'on demande, c'est une augmentation de 300 euros pour tous, avec un SMIC à 1.800 euros. C'est aussi des formations, qu'on n'a plus aujourd'hui", ajoute Christelle Franz. "Il faut remettre les moyens à l'hôpital."

Le dialogue avec la direction semble à l'arrêt d'après la CGT, qui dit se "heurter à un mur". Contactée par la rédaction, Stéphanie Dumont directrice de l'hôpital de Givors temporise. "Nous ne sommes pas les seuls à rencontrer ces difficultés. Nous avons recruté deux médecins, mais il en faut au moins deux autres pour que les urgences rouvrent la nuit. On reste attentif aux revendications, mais je pense que ce n'est pas ce rassemblement qui va aider... Au contraire, ce n'est pas comme cela que nous allons réussir à recruter des médecins."

Le directoire de l'hôpital doit se réunir le 23 novembre. En attendant, les urgences resteront fermées entre 20 h 30 et 7 h 30, sauf pour les femmes enceintes.