Un chiffre d'affaires en diminution
Pour le président du groupe auvergnat Elancia, qui compte une cinquantaine de salle en France, "le plus dur commence". Thierry Vallenet a d'ailleurs soigneusement préparé la reprise.
Le dispositif de chômage partiel lui a permis de conserver l'intégralité de ses salariés. Après quelques difficultés administratives, il a pu bénéficier du fonds de garantie et a souscrit deux prêts garantis par l'État.
"Quand on va rouvrir ce 9 juin, on va mettre en route une machine à aspirer du cash, affirme Thierry Vallenet. Parce que les charges seront pleines et entières, pour un chiffre d'affaires qui va varier entre 30 et 60% par rapport à ce qu'il devrait être selon le nombre d'adhérents perdus...Donc là, ceux qui n'ont pas préparé, s'il n'y a pas d'aides, ils tomberont assurément".
Le secteur travaille donc avec le gouvernement pour maintenir certaines aides et voir à plus long terme, notamment avec des aménagements sur la TVA.
Une réorganisation du marché
10% des salles de sports en France auraient définitivement fermé leurs portes à cause de la crise sanitaire. Leurs anciens adhérents vont donc chercher de nouveaux clubs.
Certains, mécontents de la façon dont ils ont été traités pendant les périodes de fermeture, pourraient aussi aller voir ailleurs. "C'est une situation totalement jamais vue sur ce marché" selon Thierry Vallenet.
Ce mercredi 9 juin, la réouverture se fera avec un protocole sanitaire semblable à celui de 2020. Mais la jauge maximale autorisée a été diminuée. Il pourrait donc y avoir des embouteillages et des adhérents empêchés d'entrer à certains moments de la journée.
À la salle Elancia de Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme) par exemple, après une érosion du nombre d'adhérents pendant le premier confinement de mars 2020, les demandes d'abonnement repartent à la hausse.