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DOUDOUNES MADE IN BANGLADESH : CET ATELIER TEXTILE INVITE LE MAIRE DE LYON

Mercredi 25 Janvier - 05:30

Conso


L'atelier Maison Ma Bille à Lyon. - © Creiche Cécile.
Une collectivité locale peut-elle acheter en France à des prix raisonnables ? Comme souvent derrière une polémique, de vraies questions se posent. L'exemple des doudounes made in Bangladesh achetée par la Ville de Lyon n'échappe pas à la règle.


Tout commence en décembre dernier : le syndicat SUD Ville de Lyon découvre avec étonnement la provenance des 450 doudounes fournies par la mairie à ses agents : le Bangladesh. 

Les élus écologistes se sont pourtant engagés à respecter un Schéma de Promotions des Achats Socialement et Écologiquement Responsables (SPASER) rappelle le syndicat…

Mais alors, pourquoi se fournir à l'autre bout du monde, d'autant plus quand on connaît les conditions de travail qui y sont appliquées ?

Les doudounes de la polémique


Alors que la polémique gonfle, l'exécutif lyonnais s'explique. "Aucun fournisseur du marché en vigueur - datant de février 2019 - ne pouvait nous proposer des vestes fabriquées en Europe, correspondant à nos attentes et prix, répond Audrey Hénocque, première adjointe au maire chargée de la commande publique. C'est aussi encourageant de constater que cette situation interpelle : le niveau de conscience progresse !"

Au-delà des freins liés aux délais et aux coûts, la Ville de Lyon pourrait-elle à l'avenir reconsidérer la provenance de ses achats ?

"Ces dernières années, l'industrie textile a tout fait pour éloigner le consommateur des confectionneurs", souligne Audrey Zucchi, directrice générale de Maison Ma Bille

L'entreprise, née à Lyon lors du confinement de 2020, regroupe différentes activités : atelier confection, conseils auprès des marques, formation... "Aujourd'hui, nous rassemblons des personnes qui sont passionnées par leur métier."

Pour ce tiers lieu qui défend une production "engagée et durable", la polémique des doudounes a forcément fait réagir. Dans une lettre ouverte, la jeune entreprise interpelle le maire de Lyon avec bienveillance.

Relocaliser l'industrie textile


"Non, une doudoune en France ne coûte pas 250 euros", peut-on lire en titre. Sous forme d'une invitation à venir découvrir les ateliers lyonnais, les fondatrices de Maison Ma Bille évoquent "la révolution textile" en cours sur le territoire.

"Évidemment, nous n'avons pas l'intention de nous mettre au niveau du Bangladesh sur les coûts salariaux ou sur les conditions de travail ! En revanche, c'est à nous d'essayer de trouver les moyens de produire ici en restant sur des prix attractifs, tout en faisant appel à des fournisseurs engagés, poursuit Audrey Zucchi. Il y a des marques aujourd'hui qui relocalisent, et c'est aussi parce que cela a son importance pour le consommateur, qui regarde de plus en plus ce qui est écrit sur l'étiquette..."

L'invitation est lancée auprès des élus. Quant à l'entreprise lyonnaise, elle devrait prendre ses quartiers temporairement dans l'emblématique Musée des Tissus, actuellement en chantier, au printemps prochain.