SÉLECTIONNEZ VOTRE VILLE

Rhône
  • Lyon
  • Tarare
Loire / Haute-Loire
  • Saint-Étienne
  • Roanne
  • Le-Puy-en-Velay
  • Yssingeaux
Puy de Dôme / Allier
  • Clermont-Ferrand
  • Vichy
Ain / Saône-et-Loire
  • Bourg-en-Bresse
  • Mâcon
  • Valserhône
Ardèche
  • Aubenas
Isère / Savoie
  • Vienne
  • Grenoble
  • Chambery
  • Annecy

Cliquer pour télécharger
l'application Radio Scoop

AIN : DES COMMUNES PRIVÉES DE MAIRE, FAUTE DE CANDIDATS

Jeudi 11 Juin - 08:18

Actualité


La mairie de Pont d'Ain - © Capture d'écran Google Street View
Trois communes de l'Ain de plus de 1.000 habitants se retrouveront sans maire le 28 juillet, faute de candidats.


Il s'agit de Buellas, Péron et Pont-d'Ain. Une seule autre commune de France de plus de 1.000 habitants est dans le même cas : Prunay-le-Gillon, en Eure-et-Loir.

Pourquoi ce phénomène est-il aussi présent dans l'Ain, où d'ailleurs plusieurs grosses communes n'ont suscité qu'une seule liste ? Michel Chanel, 67 ans et deux mandats de maire de Buellas (1.800 habitants), explique à l'AFP que le département, proche de Lyon et de Genève "connait le plein emploi. Les habitants vivent très bien. Ils n'ont pas envie de sortir de leur zone de confort, de se bouger pour le bien commun".

"C'est un fait de société. La génération des 40-60 ans râle, exige, critique tout. Mais refuse de s'engager" (Michel Chanel, ex-maire de Buellas)

Une "délégation spéciale" pour gérer la ville


Dans les communes de plus de 1.000 habitants, si aucune liste n'est enregistrée, l'élection ne peut avoir lieu, ni au premier, ni au second tour.

Le préfet installera une "délégation spéciale" dans les communes qui seront sans maire le 28 juin. Elle prendra le relais dans les huit jours pour gérer les affaires courantes et organiser un nouveau vote dans les trois mois.

Fusion


Christian Armand, maire sortant de Péron, 2.700 habitants dans le pays de Gex, s'avoue "désarçonné" par l'absence de candidat à sa succession.

"Oui, la fonction est lourde et la judiciarisation de la société peut faire peur", relève l'élu de 64 ans qui achève son quatrième mandat et avait prévenu dès 2018 qu'il ne se représenterait pas. "Il faut être à la fois chef d'orchestre et musicien".

Si aucun candidat n'émerge pendant les trois mois de délégation ou au-delà de ce délai, le préfet peut alors proposer une fusion avec une commune voisine.

"Un mariage forcé, pour moi, c'est inconcevable. S'il le faut, je retournerai au charbon. Avec moi tête de liste, ce sera plus facile de trouver des colistiers", espère M. Armand.

"Un métier reconnu"


À Pont-d'Ain, 3.000 habitants, pas d'élection non plus, faute de combattants. Le maire sortant Gérard Guichard estime qu'il faudrait reconnaître le métier de maire. "Il faudrait qu'on puisse en vivre".

Au 1er tour, 102 communes de moins de 1.000 habitants se sont aussi retrouvées sans candidat, contre 61 il y a six ans.

Dans l'Ain, toujours, Hautecourt-Romanèche était sans prétendant mais des candidats ont émergé entre les deux tours, comme l'autorise le code électoral pour les petites communes. Un maire pourra donc être élu.