Dans ces boîtes, les enfants peuvent déposer un mot ou un dessin, pour dénoncer les maltraitances dont ils sont victimes, que ce soit des violences sexuelles, intrafamiliales ou même des faits de harcèlement scolaire.
"Le gros problème, c'est le silence dans lequel les enfants victimes s'enferment"
L'association est donc à la recherche de bénévoles dans l'Ain et de lieux qui pourraient accueillir ces fameuses boîtes aux lettres.
"À chaque fois qu'on va déposer une boîte aux lettres, il y aura une convention signée aves les maires des communes, les directeurs d'écoles ou de clubs sportifs etc., et il y aura une présentation qui sera faite aux enfants par les référents et bénévoles de l'association pour savoir comment s'en servir", explique Marjorie Denche, une des représentantes de l'association dans l'Ain.
En France, une soixantaine de ces fameuses boîtes aux lettres sont en place. L'association a remarqué que dès qu'une boîte est installée, il y a systématiquement des courriers déposés par des enfants dans les jours qui suivent, d'où leur utilité.
"Le gros problème, c'est le silence dans lequel les enfants victimes d'actes de maltraitance s'enferment, et donc ça peut permettre à des enfants qui n'osent pas s'exprimer verbalement de le dénoncer quand même", poursuit-elle.
Pour l'instant, il n'y a pas de boîte dans le département. Mais une fois qu'elles seront installées, les référentes relèveront le courrier des enfants deux fois par semaine, qui sera ensuite envoyé au fondateur de l'association. Les associations de prise en charge des victimes sont ensuite, s'il le faut, sollicitées.
Chaque année 165 000 enfants sont victimes de violences sexuelles en France.
