C'est un hôpital public fragilisé, en manque de personnel, qui doit faire face aux demandes de soins et de suivis adaptés des patients. Un Français sur cinq souffre de troubles psychiques.
Près de 14.000 mineurs ont bénéficié du dispositif "Mon Psy"
Une première feuille de route en 2018, un Ségur de la Santé en 2020, et les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie en 2021 : une trentaine de mesures a été enclenchée ces dernières années, avec l'objectif d'une meilleure prise en charge des troubles psychologiques.
À l'issue d'une réunion ce vendredi matin au siège de l'ARS à Lyon, le ministre a dressé un premier bilan.
"Sur le dispositif Mon psy, c'est un succès", a déclaré François Braun. En moins d'un an, 372.000 consultations ont eu lieu pour 90.000 personnes prises en charge, dont 14.000 mineurs. Actif depuis avril 2022, ce service permet de bénéficier du remboursement de huit séances chez un psychologue (plus d'infos ici).
Un bilan qu'il faut relativiser au regard du faible nombre de professionnels engagés : seuls 2.200 psychologues conventionnés y participent... "Je compte continuer de convaincre pour accélérer", promet François Braun, appelant la population dans son ensemble "à sortir du tabou de la santé mentale."
Concernant le numéro national d'écoute pour la prévention du suicide, actif depuis octobre 2021, ce sont près de 258.000 appels qui ont été reçus à ce jour. Le 31-14 est un numéro gratuit, disponible dans toute la France, 24h/24h et 7j/7j.
Le ministre réagit à la fermeture des urgences de Vénissieux
"Je tiens avant tout à apporter mon soutien inconditionnel aux équipes de professionnels de santé qui sont au front", a également déclaré le ministre qui promet d'accroître les efforts dans la lutte contre les addictions, le recrutement, mais aussi les liens entre la ville et l'hôpital.
Dans le domaine du numérique, 25 millions d'euros seront mis sur la table avec la volonté notamment, de faciliter la téléconsultation.
Interrogé par Radio SCOOP sur la fermeture annoncée des urgences de nuit à Vénissieux, le ministre a également réagi :
"J'ai toujours dit que ce n'était pas en claquant des doigts que nous allions trouver 10.000 médecins et 100.000 infirmières de plus sur le territoire. Mais c'est aussi en favorisant les coopérations entre les professionnels de santé que nous répondrons aux besoins des Français. Pour ce service d'urgence en particulier, l'objectif est bien sûr de le rouvrir avec un personnel suffisant. Il y a lieu de renforcer la coopération avec un autre service d'urgence, qui se situe juste à côté."
