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CRIEUSE PUBLIQUE : UN MÉTIER QUI RÉSISTE AUX RÉSEAUX SOCIAUX

Mardi 21 Novembre - 19:45

C'est quoi ce travail ?


Valérie Niquet est crieuse publique à Lyon - © DR
Tous les mardis, à 19h40, vous retrouvez en direct "C'est quoi ce travail ?!", un rendez-vous qui permet de découvrir des métiers insolites ou peu connus du grand public. Dans ce neuvième épisode, rencontre avec une crieuse publique !


Et pour ce nouvel épisode, intéressons-nous à un métier qui était courant durant l'Antiquité jusqu'à la moitié du XXème siècle, avant de disparaître petit-à-petit : le crieur public. 

Avant l'essor des médias comme la télévision ou la radio, mais aussi l'arrivée des réseaux sociaux, il était chargé d'annoncer à haute voix les nouvelles mais aussi les messages publics au sein des villes. 

Aujourd'hui, il existe encore quelques crieurs publics en France, dont une à Lyon. Elle s'appelle Valérie Niquet, et deux fois par mois, elle se rend place des Tapis dans le quartier de la Croix Rousse pour clamer des textes déposés par des anonymes

Valérie récupère le contenu de neuf boîtes aux lettres disposées dans des bars et des restaurants du coin. Elle trie les messages puis les clame devant la foule, parfois même en chanson.

Du côté de la Croix Rousse, Valérie est payée au chapeau, en fonction de la générosité du public. Mais elle peut aussi être contactée par des collectivités pour organiser une criée dans une autre ville. Chaque intervention dure environ une heure. 

Un moyen de défendre la liberté d'expression


Cela fait maintenant 8 ans que Valérie exerce entre autres ce métier de crieuse publique, en plus de celui de comédienne et de chanteuse. Et depuis le temps, elle connaît les ingrédients dont un qui permet à une criée d'être un succès.

"Il faut des choses qui puissent déclencher le rire. Lors de la dernière criée, il était écrit sur un message : "moi j'ai le droit de faire un doigt d'honneur, parce que de toute façon, il est majeur". Je trouve cela très fort, cela décrit bien notre époque (rire)."

Difficile aujourd'hui d'estimer le nombre de crieurs publics en France. Ils sont peu nombreux, c'est sûr. Mais est-ce que ce métier va disparaître à terme ? La réponse est non pour Valérie Niquet. "Il n'y a pas de raison. Je pense qu'il faut que l'on se tourne vers des choses comme cela. Il faut continuer à défendre la liberté d'expression, ce que l'on n'a pas vraiment en ce moment."

À chaque criée, Valérie et son musicien attirent près de 100 personnes sur la place publique. Ils étaient même 300 place des Tapis lors de la criée marquant la fin du premier confinement en 2020. La preuve que parfois, les gens préfèrent le contact humain aux réseaux sociaux.

Retrouvez en direct "C'est quoi ce travail?!" avec Sébastien Riglet, tous les mardis en direct à 19h40 sur Radio SCOOP.