"On a compris que ça allait être compliqué, sourit la jeune propriétaire. Si on n'était pas tombé sur l'opportunité du Bail Réel Solidaire, on aurait été obligé de prendre plus petit ou plus loin."
Un T4 avec terrasse pour 212.000 euros
Au fil de leur recherche, le jeune couple entend parler de ces nouveaux programmes en "BRS". Des logements neufs, dont ils n'achètent que le bâti (les murs) puisque c'est la Métropole qui reste propriétaire du foncier, via sa foncière solidaire.
Un dispositif qui permet de proposer des logements deux fois moins chers par rapport à ce qui se vend sur le marché.
Ils trouvent leur bonheur à Villeurbanne, dans une petite résidence. Avec une surface de 80 m² et une terrasse de 50 m² pour 212.000 euros (830 euros de remboursement par mois), les voilà comblés.
"Au départ, on a presque cru à une arnaque !, avoue le compagnon. Finalement, tout s'est bien passé, même si on a tout de même eu un peu de mal à convaincre les banques."
"Nous faisons tout pour trouver des solutions"
Mais pas de quoi totalement soulager le marché de l'immobilier particulièrement tendu… Aujourd'hui, sur la métropole de Lyon, pour 9,2 demandes de logement social, une seule est satisfaite.
"Dans la situation très dégradée que l'on connait, le BRS est l'un des seuls espoirs que nous avons, assure Renaud Payre, vice-président de la Métropole de Lyon en charge du logement. Et depuis trois ans, nous faisons tout pour trouver des solutions : surélever des immeubles, préempter pour faire du logement social… Mais oui, nous avons beaucoup de mal."
Les élus promettent de continuer de travailler aussi bien avec les promoteurs que les bailleurs, avec l'ambition de passer la barre des 1.000 logements en Bail Réel Solidaire, par an, d'ici à 2026. Pour éviter toute inflation des prix à la revente, la plus-value reste encadrée.
