Le procureur de la République de Saint-Etienne a expliqué ce lundi 15 juin en conférence de presse que l'enquête avait débuté fin 2018, après la défenestration d'une jeune femme à Balbigny. Lors de son audition, elle explique que si elle s'est jetée d'un balcon, c'est pour échapper à ceux qui veulent la prostituer.
L'enquête déclenchée dans la foulée va durer une dizaine de mois, et permet de mettre en évidence l'existence d'un réseau familial de prostitution, qui opère dans la Loire et dans le Rhône.
Plus de 770 000 euros de profits
Les prostituées étaient des jeunes femmes, françaises ou d'origine africaine, et âgées d'une vingtaine d'années. Celles-ci ne gardaient que 800 à 1000 euros par mois, alors que les enquêteurs estiment que ce réseau rapportait à ses organisateurs entre 15 et 25 000 euros par mois. Au total, entre février 2018 et mars 2020, ils auraient amassé plus de 770 000 euros.
Deux coffres-forts ont été retrouvés, ils contenaient près de 200 bijoux et 161 000 euros en liquide.
Sur les neuf personnes interpellées, plusieurs appartiennent à la même famille. Mère, tante, cousine ainsi que deux frères, âgés de 32 et 24 ans. Déjà connus de la justice et présentés comme les instigateurs du réseau, ils ont été incarcérés à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas et à la prison du Puy-en-Velay. Ils doivent être présentés au parquet ce mardi 16 juin.
Leur mère a été placée sous contrôle judiciaire.