"ça fait peur un peu"
La cérémonie s'est tout de même effectuée, en milieu de matinée, avec les élèves, les professeurs, quelques élus… mais sans les médias, invités à rester en dehors des établissements.
Elle a duré un petit quart d'heure avec une lecture de la lettre de Jean Jaurès suivi d'une minute de silence. Léa, élève de 5e au collège Claude Fauriel de Saint-Etienne a assisté à la cérémonie. Elle a également participé à un petit temps d'échanges avec ses camarades de classe, "on a parlé de Samuel Paty et de ce qu'il s'est passé. Il y a eu au moins 260 morts à cause de ça. Pour moi, ce sont des choses qui ne devraient pas arriver".
Arthur, élève de 3e fait partie des enfants ayant lu un extrait de la lettre. "J'étais un peu stressé de parler devant tout le monde. Et puis ça fait bizarre d'évoquer ce sujet, de se dire que le professeur s'est fait tuer comme ça, que ça peut arriver à tout le monde, là, maintenant, ça me fait un peu peur..."
"Ce n'est pas une cérémonie au rabais"
En revanche, pas question de parler "d'hommage au rabais", mais plutôt d'une autre façon de fonctionner. "Le travail de réflexion n'est pas annulé mais au contraire, il est augmenté sur tout le mois de novembre. L'objectif est justement de continuer à débattre et trouver les moments les plus opportuns pour en discuter avec les élèves, afin que cette notion complexe de laïcité soit comprise par tous", justifie Martine Petit, inspectrice d'académie adjointe de la Loire.
Avec en point d'orgue le 9 décembre, journée nationale de la laïcité.