L'homme avait foncé volontairement sur un groupe de piétons, le 6 février, sur la place Raspail.
Le prévenu, âgé de 34 ans, qui comparaissait libre depuis vendredi, a été déclaré coupable de "violence avec arme (sa voiture) ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Outre la peine de 12 années de réclusion, conforme à la réquisition de l'avocate générale, il est également condamné à l'annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser pendant cinq ans, à 15 ans d'interdiction de détenir une arme et à 10 ans d'inéligibilité.
Des débordements au tribunal
Avant l'énoncé du verdict, le président de la cour d'assises, Éric Chalbos, a enjoint à l'assistance, en présence de nombreux policiers dans la salle d'attente et à proximité, de "ne pas manifester pendant le rendu de la décision".
Une mise en garde qui intervenait à la suite d'incidents survenus vendredi et lundi, notamment lorsque la famille et des proches de la victime se sont rués sur l'accusé et sa famille et ont pris à partie les magistrats et les jurés.
La compagne de la victime, qui arborait mardi un sweet-shirt noir sur lequel était reproduit le visage du défunt, avec l'inscription : "Dans mon cœur à jamais, tu seras gravé", a gardé son calme à l'énoncé du jugement.
Dans sa décision, la cour d'assises a retenu la circonstance atténuante d'"altération du discernement de l'accusé qui souffre de troubles psychiques ou neuropsychiques", bénéficiaire de l'Allocation adultes handicapés (AAH), plaidée par la défense.
L'accusé affirme avoir perdu le contrôle de son véhicule à la suite d'une altercation avec un groupe de quatre piétons, tout en contestant avoir fait une marche arrière et roulé une deuxième fois sur l'homme de 24 ans, qui est décédé peu de temps après les faits.