L'accusé n'a pas nié les faits, mais a tenu à apporter sa vision de l'histoire : "Il faut remettre ce personnage dans son contexte. C'est quelqu'un de très virulent, insultant. Notre différend date de bien avant ce 27 septembre. Il nous harcèle, je vois ma femme rentrer régulièrement en pleurs. Quand je l'ai vu, je n'avais pas l'intention de le frapper, je voulais discuter. (...) Je suis descendu et aussitôt, il m'a attrapé par le col de ma chemise et a voulu me mettre un coup de poing. Je me suis défendu en donnant un coup de tête. Il est revenu à la charge, j'ai redonné un coup de tête. J'avais envie de le secouer oralement, pas physiquement", s'est-il défendu, selon des propos rapportés par nos confrères du Progrès.
"Six mois de prison avec sursis, pour vous notifier que force doit rester à la loi et à l'autorité"
Mais le Procureur adjoint de la République de Saint-Étienne, André Merle n'a pas été sensible à ces mots : "Même dans un petit village où les gens se connaissent, un homme de 35 ans ne s'adresse pas à un élu de 70 ans en disant "toi, faut qu'on parle". À 70 piges on ne se laisse pas aborder comme ça. La courtoisie existe. C'est une des inventions humaine pour éviter le coup de boule. La violence devant votre enfant de 11 ans, quel bel exemple !"
Ses réquisitions, "six mois de prison avec sursis, pour vous notifier que force doit rester à la loi et à l'autorité", ont été suivies par le parquet, assorties d'une interdiction d'entrer en contact avec la victime pendant trois ans.