Une gestion dans l'urgence
Si les directeurs d'établissements scolaires comprennent que "la gestion de crise suppose une gestion dans l'urgence", le "manque de communication a été un réel frein à l'exercice de nos fonctions".
À plusieurs reprises, au moment du confinement et du déconfinement, les directeurs estiment avoir été "mis de côté, peu considérés dans la gestion d'ensemble ; les familles avec lesquelles nous travaillons justement cette confiance chaque jour se sont senties mises à mal et certaines nous en ont voulu pour les choix que nous avons dû faire".
Au four et au moulin
Tout en assurant le suivi des élèves, en présentiel ou en distanciel, les directeurs ont du gérer la mise en place des nouvelles consignes sanitaires, souvent avec des délais "intenables". Au moment de l'annonce du confinement par Emmanuel Macron (contredisant les déclarations tenues le jour même par le ministre de l'éducation, qui assurait que la fermeture des écoles n'était pas envisagée), les instructions ont été adressées aux écoles "le dimanche soir à 19h, pour être mises en place immédiatement, pour le lundi".
Selon le collectif, "ce schéma s'est reproduit de nouveau plusieurs fois (manque de communication, anticipation, transmission des informations par les médias)".
Des pistes pour améliorer les conditions d'exercice
Les directeurs réclament une "augmentation des décharges", "une communication claire et anticipée", "la mise en place d'outils efficaces", "l'attribution de personnels de secrétariat de manière pérenne".
"Une revalorisation salariale semble aussi essentielle au regard de tout notre investissement", estime le collectif.
Une pétition est lancée sur Change.org.