Pourquoi cette décision ?
Selon Le Progrès, le groupe automobile a justifié sa décision, le 15 avril, devant les élus du Comité social et économique (CSE), en avançant des raisons qui ont créé la polémique. Il aurait évoqué un manque de rentabilité, dû notamment à la présence "d'une zone de trafic et de non-droit" sur la partie est du site. Autre raison invoquée, les faibles revenus de la population vaudaise.
Même si la direction de Renault s'est excusée, regrettant une formule maladroite, le mal est fait. "On stigmatise une population qui vient chez nous depuis 1973 pour des travaux de mécanique, de carrosserie ou pour acheter une voiture. On leur dit "vos revenus ne nous conviennent plus, on part". En gros, c'est la faute aux clients de Vaulx-en-Velin, mais on ne peut pas dire ça", s'insurge Amara Fenniche, délégué syndical CGT Renault Lyon Est.
105 salariés concernés
L'employé, qui travaille sur le site depuis 2001, s'étonne également de l'argument sécuritaire mis en avant. "Je n'ai jamais été agressé, nous n'avons jamais eu de problèmes de sécurité, notre établissement n'a jamais été tagué ou cassé".
De son côté, la municipalité vaudaise n'a pas officiellement réagi. Toutefois, les raisons invoquées par Renault sont jugées "fallacieuses".
À noter que Renault emploie 105 salariés à Vaulx-en-Velin. Ils devraient être reclassés sur les trois autres sites de l'agglomération lyonnaise (Lyon 9, Vénissieux et Rillieux-la-Pape).