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Relégation de l'ASSE : Gaël Perdriau tacle le club et ses actionnaires

Lundi 30 Mai - 18:00

Football


Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau. - © Radio Scoop
Moins de 48 heures après la descente de l'AS Saint-Étienne en Ligue 2, le maire de la ville s'est livré. Il balaye toute l'actualité récente et tacle, notamment, les présidents du club stéphanois.


Un peu moins de 48 heures après la relégation de l'ASSE en Ligue 2, la ville est encore sous le choc. Pour rappel, Saint-Étienne a vécu une soirée cauchemardesque dimanche soir, avec une défaite aux tirs au but face à Auxerre, suivie d'incidents dans et à l'extérieur du stade. Le maire de la ville, Gaël Perdriau, a décidé de prendre la parole.

La relégation


"J'espérais, comme nous tous. Vivre les tirs au but a été une vraie souffrance. Et ce que nous redoutions est arrivé avec cette descente en Ligue 2, même si sportivement parlant, il n'y a pas de surprise. Personnellement, ça fait quelques années que je pose un certain nombre de questions... Maintenant, il faut reconstruire et peut-être que cette situation va obliger certains à tirer les conséquences. Car reconnaissons depuis quelques années que c'est le flou qui règne à l'ASSE".

Les incidents


"J'étais scandalisé et meurtri de ce que j'ai vu, avec des fumigènes balancés de manière inconsciente sur les spectateurs dans une tribune avec des enfants, des personnes handicapées. Comment peut-on rentrer avec de tels objets dans un stade ? Nous avons investi massivement pour améliorer la sécurité dans et aux abords du stade. Quand je vois les efforts que nous faisons, brique par brique, pour donner de l'attractivité à la ville, je ne veux pas que ce soit balayé d'un revers de la manche par quelques individus qu'il faut éradiquer des stades".

À qui la faute ?


"La chaine de responsabilité est très claire, c'est la même pour chaque match. Tout ce qui se passe dans le stade et pour y accéder, c'est le club qui en a la gestion. Ce qui est autour, c'est l'État, via la préfecture qui doit s'en occuper. La préfète, Catherine Séguin, avait obtenu le renfort de 200 CRS, présents pour cette rencontre. Déjà, c'est lunaire et ça ne devrait pas exister, mais ils étaient présents. Maintenant, le responsable, ce sont ceux qui ont à contrôler la vente des billets et la fouille des personnes".

Les actionnaires


"Il y a un an, j'ai demandé aux présidents de la clarté. Car on ne peut pas dire, "on est vendeurs" et se retrouver 12 mois plus tard dans une situation identique. À présent, que les actionnaires disent ce qu'ils veulent faire et qu'ils le fassent très vite. J'ai demandé ça il y a un an, je n'ai pas attendu la situation catastrophique pour alerter sur le sujet. Ce que j'espère aussi, après les années qu'on vient de vivre, c'est qu'un nouveau scandale ne vienne pas s'y coller avec des actionnaires qui vendraient leurs parts à des prix qui ne sont pas raisonnables".

La suite


"L'ASSE fait partie de notre quotidien et actuellement je partage la tristesse des Stéphanois. J'ai mal au bide (sic) car c'est dur, j'ai ça en moi. Mais quand on regarde le passé de Saint-Étienne, son histoire industrielle, son histoire footballistique, c'est une ville à laquelle l'histoire n'a jamais fait de cadeau. Mais c'est une ville qui a toujours rebondi. Alors aujourd'hui c'est difficile à encaisser, surtout que nous ne l'avons pas vu venir. Mais ce n'est qu'une page, qui finira par se tourner et, je l'espère, le plus vite possible".



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