Mais au fait, que fait la région ?
Depuis leur création en 1982, les régions ont vu leur champ de compétences évoluer avec une tendance à renforcer leurs attributions. C'est le sens de la dernière loi votée en 2015 : la loi NOTRe, qui étend les compétences des régions. Cette même année, la carte a aussi été revue, passant de 22 à 12 régions seulement.
Depuis, les régions répartissent des budgets et votent des décisions dans les domaines du développement économique, culturel, social et scientifique mais aussi des transports, des lycées, de l'accès au logement et de la formation professionnelle. On peut y ajouter le soutien à la politique de la ville et à la rénovation urbaine, le soutien aux politiques d'éducation ou encore, la promotion des langues régionales.
D'autres thématiques ont pourtant été mises en avant par certains candidats au cours de la campagne, de gauche à droite. La sécurité par exemple, relève plutôt des compétences des communes et de l'État. La région peut toutefois agir sur la sécurité dans les TER ou dans les lycées qui eux, sont de son ressort.
Pour qui les électeurs vont-ils voter ?
Pour voter ce dimanche, les habitants d'Auvergne-Rhône-Alpes de 18 ans et plus doivent être inscrits sur les listes électorales, posséder la nationalité française et jouir de leurs droits civils et politiques. Il faut enfin "avoir une attache avec la commune au titre de son domicile principal, de sa qualité de contribuable ou de sa qualité de gérant de société", rappelle le ministère de l'Intérieur.
Les mêmes conditions doivent être remplie pour l'ensemble des candidats. En Auvergne-Rhône-Alpes, neuf listes sont en lice, avec chacune 13 têtes de liste (une par département).
On retrouve celle du président sortant Laurent Wauquiez avec Les Républicains, Bruno Bonnell mène la liste LREM. À gauche, la socialiste Najat Vallaud-Belkacem est en lice tout comme Fabienne Grébert pour les écologistes. Cécile Cukierman est soutenue par le Parti Communiste et la France Insoumise. Le Rassemblement National est aussi présent derrière Andréa Kotarac. Enfin, Lutte Ouvrière soutient Chantal Gomez. Deux listes se sont constituées plus récemment : "Union Essentielle" menée par Shella Gill et "Agir pour ne plus subir" avec Farid Omeir et l'UDMF.
Comment se déroule le scrutin ?
Si une liste obtient la majorité absolue dès le premier tour, ce dimanche 20 juin, elle remporte un quart des sièges. Le reste des sièges est réparti à la proportionnelle entre les listes qui ont obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.
Sans majorité absolue dès le premier tour, un second tour est organisé une semaine plus tard, ce sera le 27 juin. Les listes ayant obtenu au moins 10% peuvent y participer. Si une seule liste, ou aucune, n'atteint les 10% alors les deux listes arrivées en tête se présentent.
Pendant l'entre deux tour, certaines listes peuvent se rassembler pour n'en former qu'une, cela pourrait avoir lieu à gauche comme l'ont exprimé plusieurs candidates.
À l'issue du second tour, les règles sont les même qu'en cas de victoire dès le premier tour : la liste arrivée en tête obtient un quart des sièges, le reste est réparti à la proportionnelle au prorata des voies obtenues par les listes dans chaque section départementale.
La loi du 16 janvier 2015 a instauré un nombre minimal de sièges par département (au moins deux sièges pour les départements de moins de 100 000 habitants, au moins quatre pour les départements d'au moins 100 000 habitants).
Au total, 204 conseillers régionaux composent le Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. Ce sont eux qui vont ensuite élire le président de la région et les vice-présidents.
