Construire plus mais construire mieux ?
Si les grandes lignes du PLUH ne bougent pas, quelques modifications pourraient être apportées par les élus Verts. Le conseil métropolitain s'exprimera sur le bilan de la concertation ce lundi. Suivra ensuite l'enquête publique, puis l'approbation de ces modifications en septembre 2022.
"Nous avons des enjeux forts et une situation complexe", a d'abord rappelé Bruno Bernard. "Il y a la nécessité de construire, surtout autour des gares. Mais il faut aussi compenser l'artificialisation des sols par de la pleine terre. Pour tenir cette équation, il faut rééquilibrer le territoire. La Métropole de Lyon ne peut pas grossir indéfiniment !", a ajouté Bruno Bernard.
Sur la question centrale des logements, pas de bouleversement. La Métropole prévoit toujours d'en créer 8.000 à 8.500 chaque année dont 6.000 sociaux et abordables. "On ne va pas polémiquer, il faut construire plus de logements", a insisté Renaud Payre, vice-président chargé de l'habitat. "Mais il y a le défi de la solidarité. Aujourd'hui, il y a dix demandes de logement social pour une seule qui est satisfaite."
Le PLUH veillera à ce que certains logements neufs respectent une taille minimale. Sa modification prévoit aussi que de nouvelles communes mettent en place des secteurs de mixité sociale, soit le fait de réserver une partie de la construction à des logements, au-dessus de bureaux ou de commerces par exemple.
Plus de stationnements pour les vélos, moins pour les voitures
La majorité souhaite aussi préserver davantage de terres agricoles. Près de 70 hectares pourraient ainsi être sanctuarisés, préservés de toutes constructions à venir. Exemple avec le secteur de la Terre des Lièvres à Caluire-et-Cuire, qui pourra accueillir une ferme urbaine.
Certaines zones seront à l'inverse densifiées, notamment autour des gares comme à Collonges-au-Mont-d'Or, Saint-Genis-Laval ou encore Meyzieu et Villeurbanne.
Le rééquilibrage de l'espace public passera aussi par le doublement du stationnement vélo dans les constructions neuves accessibles en rez-de-chaussée. En parallèle, le stationnement des voitures devrait progressivement baisser dans les zones les mieux desservies en transports en commun.
"En Presqu'île, à la Part-Dieu ou encore à Villeurbanne, on compte aujourd'hui 9 places pour 10 habitants. A l'avenir, ce sera 6 places. Cela fait suite à une baisse de l'utilisation de la voiture par les ménages et ça répond aussi à une politique de réduire la place de la voiture en ville, quand c'est possible", a expliqué Béatrice Vessillier, vice-présidente chargée de l'urbanisme.
Les emplacements prévus pour l'Anneau des Sciences seront aussi revisités : 30% supprimés, 20% transformés en liaisons vertes et 50% en réserve pour des projets futurs.
Ce lundi 27 septembre, une nouvelle concertation va également être présentée pour un projet important : le réaménagement de la rive droite du Rhône sur 2.5 km soit 125.000 m² d'espaces publics. La concertation aura lieu du 8 novembre au 30 décembre.