Le texte, adopté le 18 octobre, attribue pour cela une subvention de 146 000 euros à la CRIIRAD, la commission de recherche et l'information indépendantes sur la radioactivité.
Une surveillance "en temps réel"
La CRIIRAD assurera ainsi un contrôle "en temps réel" de la radioactivité de l'air et pourra aussi "identifier l'origine des potentielles anomalies" grâce à une technologie suffisamment avancée.
Mais cette subvention est-elle nécessaire quand on sait qu'il existe déjà un dispositif de surveillance assuré par l'État ? Plusieurs voix - certaines pronucléaires, d'autres chez LREM - se sont élevées pour s'en étonner.
Mais les élus écologistes assument : "L'idée n'est pas de se substituer à ce que fait l'État, mais d'avoir davantage d'informations, en faisant appel à une association indépendante qui nous permettra d'avoir accès à ces informations en temps réel et en toute transparence", explique Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon chargé de l'environnement et de la prévention des risques.
"C'est pareil pour la pollution de l'air, la surveillance du bruit... Paradoxalement, il n'y avait rien sur la radioactivité, alors qu'on est quand même dans une région particulièrement concernée ! Même si on est persuadé d'avoir les meilleures centrales nucléaires, les plus sûres, etc. On a bien vu par le passé que des accidents pouvaient arriver. Et dans ces cas-là, il faut agir vite, le temps est compté", poursuit l'élu.
Le premier détecteur devrait être fonctionnel d'ici à février dans l'Est lyonnais, le deuxième au cours de l'année prochaine.