"Le choc a été terrible pour les salariés"
"On a eu la brutalité de l'annonce parce que tout nous a été caché jusqu'au dernier moment, le choc a été terrible pour les salariés", explique Olivier Legros secrétaire CGT du comité social et économique d'Eurosérum.
Pour alerter sur leur situation, la mobilisation des salariés se veut pour l'instant symbolique, avec notamment la mise en vente, pour un euro de leur usine sur le site Le Bon Coin, ou encore l'accrochage de 119 poupées en tissus sur les grilles de l'entreprise.
"On souhaite encore discuter avec la direction, mais depuis 15 jours rien ne bouge. Si nos discussions restent stériles, on va être obligé de passer à l'action. Les salariés veulent se faire entendre, ils continuent de travailler, mais il y a énormément de colère et d'incompréhension", poursuit le syndicaliste.
Une nouvelle rencontre entre les partenaires sociaux et la direction est prévue mardi 22 février.
Eurosérum fait partie du groupe Sodiaal, la première coopérative laitière de France.
Dans un communiqué de presse, Sodiaal justifie cette décision, évoquant "l'impact structurel des foyers de pertes (lait UHT et ingrédients laitiers infantiles) lié à la baisse continue et structurelle de la consommation de lait UHT, d'une part, et à la dégradation du marché des ingrédients laitiers infantiles (en particulier les poudres de lactosérum déminéralisées) dans le monde entier - en particulier en Chine, d'autre part", d'où la mise en place d'un projet d'adaptation de son parc industriel, avec à la clé "la fermeture de deux sites de production sur les 70 existants et la suppression de 316 postes à l'issue des procédures d'information-consultation".
