Sept classes au total, de la grande section de maternelle aux CM2. Dans certaines écoles, les petites et moyennes sections sont aussi testées mais cela dépend des établissements.
Des tests moins invasifs, plus rassurants
Il faut aussi avoir l'accord des parents. "Plus de deux tiers des parents l'ont donné, en maternelle 22 élèves sur les 30 se sont faits testés", explique Maddy Lefebvre, directrice de l'école maternelle. "Les tests salivaires, moins invasifs, ça rassure les parents et c'est moins angoissant pour les élèves."
"Vous allez voir, c'est très facile, tout le monde a son petit pot ?", interroge Laurent, infirmier scolaire. Accompagné de médiateurs, il explique aux élèves la marche à suivre. Chacun dans son cerceau, avec sa fiche de renseignement, écoute attentivement. "Trop facile", commente Juliette, 5 ans et demi. "Le monsieur a compté jusqu'à 20 et on a craché", explique-t-elle.
Les tests sont ensuite analysés en laboratoire, le résultat tombe en 24 heures maximum, envoyé aux parents. Au total, l'académie de Lyon réalise entre 16.000 et 17.000 tests salivaires chaque semaine. Auxquels s'ajoutent les tests nasopharyngés, pratiqués surtout dans les collèges et les lycées.
"Dans une vingtaine d'établissements sélectionnés par l'Agence Régionale de Santé, des tests de dépistages sont réalisés tous les 15 jours pour suivre l'évolution", explique Olivier Dugrip, le recteur de l'académie. Ce qui est à peu près certain, c'est que le nombre de classe fermées pour cause de Covid-19 risque bien d'augmenter.
Fermer ou ne pas fermer les écoles, telle est la question
Dans le Rhône depuis lundi, dès qu'un cas positif est recensé la classe doit fermer, contre trois cas auparavant. Cela vaut pour la maternelle, le primaire, pareil pour les collèges et lycées. Avant même la nouvelle règle, 177 classes étaient déjà fermées dans l'académie. Qu'en est-il aujourd'hui ? "C'est trop tôt pour le dire", répond le recteur. Les chiffres seront connus dans la semaine.
"Les professeurs ont déjà l'expérience d'un enseignement à distance mis en place au printemps dernier, ce n'est pas plus compliqué aujourd'hui", estime Olivier Dugrip.
Pour ce qui est de la fermeture totale des établissements scolaires, la directrice de la maternelle se veut nuancée. "On est tous unanime côté enseignants pour dire qu'il faut maintenir le plus possible l'ouverture des écoles... La fermeture au cas par cas permet au moins de limiter la circulation du virus, sans obliger les enfants à rester chez eux derrière un écran."
Plusieurs syndicats de l'enseignement ont déjà fait part de leur lassitude face à un nouveau protocole sanitaire et certains n'excluent pas de faire grève. "Le nombre de personnels absents explose, les remplaçants manquent, les collègues sont contraints d'accueillir toujours plus d'élèves dans leur classe", écrivait SNUDI-Force Ouvrière dans un communiqué dimanche.
Le sujet sera sans doute au programme du Conseil de défense sanitaire qui se réunit ce mercredi.