Des coquilles d'huîtres retrouvées à Fourvière
Cette visite 100% numérique ne remplace pas la déambulation réelle des visiteurs prévient Claire Iselin, la directrice du musée. Il s'agit plutôt d'une deuxième version.
"On ne s'est pas contenté uniquement de proposer une exposition où l'on va cliquer sur des œuvres ou des contenus. On se disait qu'à cette période, on se sent un peu seul, le lien social est un peu rompu. C'est pour cela qu'il y a de l'audio et un guide qui vous accompagne", explique Claire Iselin.
De la cuisine au banquet, on découvre la cuisine romaine à l'époque antique. On apprend les échanges culturels entre les Gaulois installés à Lyon, déjà coutumiers de la salaison et de la charcuterie, et les Romains, qui leur ont apporté l'huile d'olive, le vin ou encore la consommation de viande de bœuf.
On sait par exemple que les Romains installés en Gaule appréciaient volontiers les fruits de mer grâce à des coquilles d'huîtres de l'époque qui ont été découvertes sur la colline de Fourvière par des archéologues.
Tout au long du parcours, on découvre les ustensiles utilisés avec l'ancêtre de la poêle, tout comme les coutumes d'autrefois. Oui, les Romains mangeaient bien allongés sur des banquettes, avec la main droite seulement. Leurs menus étaient souvent constitués d'une entrée, d'un plat et d'un dessert.
En revanche, seuls les riches propriétaires pouvaient se payer le luxe d'embaucher un cuisinier professionnel, un métier qui n'était pas spécialement bien vu à cette époque.
Une édition hors les murs en avril ?
Archéologie, alimentation et même diététique : l'exposition permet de déconstruire certains clichés sur les Romains, "avec cette image de banquet excessif que l'on retrouve dans certaines œuvres culturelles comme Astérix et Kaamelott", ajoute la directrice du musée.
L'exposition est à découvrir dès maintenant en mode virtuel sur le site du musée, ou en personne jusqu'au 4 juillet, en cas de réouverture. Une édition plus restreinte hors les murs est en cours de préparation pour les vacances d'avril à l'Hôtel de la Métropole comme l'avait fait le musée des Confluences.
L'espoir de pouvoir rouvrir est en tout cas bien là, avec des jauges réduites et un protocole sanitaire adapté si nécessaire. "On est prêt !", conclut Claire Iselin.