L'exploitation familiale s'est convertie à l'agriculture biologique il y a une vingtaine d'année.
Les tomates de Papy à la cantine
Les élus lyonnais promettent 75% d'aliments bios d'ici à 2026 dans les assiettes des écoliers, avec l'objectif d'atteindre 100%. Dès la rentrée, ce sera 50%, soit 30% de plus que ce qu'impose la loi Egalim. Des produits cultivés sans pesticides, et si possible en circuit court : l'objectif est double.
"Paul Bocuse avait l'habitude de dire que la ville de Lyon était assise au milieu d'un grand garde-manger. Et c'est vrai, on a tout ce qu'il faut autour de Lyon : des éleveurs, des maraîchers, des céréaliers", liste Gautier Chapuis, adjoint au maire de Lyon chargé de l'alimentation.
À condition d'y mettre le prix : 4 millions d'euros seront investis sur le mandat. Et une commission agriculture qui se réunit deux fois par an.
"Bien sûr, c'est une fierté ! Savoir que mes petits enfants peuvent manger les tomates de Papy à la cantine", ajoute Henry Chambe. Comme d'autres agriculteurs du Rhône et de la Loire, il fait partie d'une coopérative, "Bio à Pro". "On s'entend sur les prix, sur les quantités à produire... On ne se marche pas dessus. Et on peut annoncer à l'avance ce que l'on plante, ce que l'on va récolter."
Des cantines approvisionnées en 100% local ?
Les producteurs bios sont aussi un peu plus libres sur les calibrages de fruits et légumes. Et l'agriculture bio attire : d'après le producteur, les demandes de stages sur son exploitation ont bondi depuis qu'il s'est converti à l'agriculture biologique.
De là à fournir un jour les cantines, entièrement en produits locaux ? "Le Rhône, la Loire... On peut le faire ! C'est surtout une question d'organisation", poursuit Henry Chambe. "Et de payer les agriculteurs au juste prix."
Reste le défi du nombre de professionnels qui n'a cessé de décliner ces dernières années. Le nombre d'agriculteurs a baissé de 44% en 20 ans sur le territoire de la Métropole de Lyon. Les réflexions sont aussi engagées sur la nécessité de retrouver d'anciennes variétés locales disparues... et d'en trouver de nouvelles, résistantes au changement climatique.







