Pas d'urgence à suspendre la décision
La Ville de Lyon avait justifié cette mesure temporaire (du 22 février au 9 avril) par la nécessaire mise en place d'un nouveau protocole sanitaire dans les cantines. Une décision qui avait largement fait réagir, aussi bien sur le plan politique à Lyon qu'au sein même du gouvernement.
Ce vendredi 12 mars, le juge des référés annonce le rejet de la demande de suspension qui avait été formulée par les deux requérants (parents d'élèves et FDSEA), ainsi que le recours déposé par Étienne Blanc (Les Républicains).
Le juge des référés indique ainsi que "la fluidification du fonctionnement des cantines a permis le respect du protocole sanitaire renforcé, sans que des difficultés particulières ne soient signalées. Enfin, eu égard à sa portée limitée, la mesure n'apparait pas de nature à créer d'incidences graves pour les filières agricoles d'élevage."
De nouveaux recours à partir du 19 mars ?
Le Tribunal administratif explique finalement qu'il n'y a pas d'urgence à suspendre les repas sans viande. Mais la décision de la Ville de Lyon pourra de nouveau être contestée sur le fond. En effet, l'arrêté du 20 septembre 2011 prévoit que 4 repas sur 20 doivent contenir de la viande non hachée. Or ce cycle n'est pas encore achevé.
"Les parents d'élèves et la FDSEA se réservent donc la possibilité d'intenter une nouvelle action contre la ville de Lyon en cas de non retrait de la décision d'ici le 19 mars 2021 ou, à tout au moins, à compter du 9 avril 2021", précise les avocates qui avaient déposé les recours.
"Il appartiendra toutefois à la ville de Lyon de réévaluer dans les meilleurs délais la situation, en coordination notamment avec les services de l'éducation nationale, afin de rechercher les conditions d'un retour à un fonctionnement normal, dans toute la mesure où les conditions sanitaires le permettront", indique de son côté le juge des référés.