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Lyon : l'impossible confinement des réfugiés

Mardi 31 Mars - 05:30

Santé


Près de 380 personnes vivent dans l'ancien collège à la Croix-Rousse. - © Collège Maurice Scève
Face à l'épidémie de coronavirus, la promiscuité qui règne dans les squats de Lyon laisse craindre le pire. Pour autant, les habitants et les collectifs de soutien s'organisent pour tenir bon.


"Ce ne sont pas des apparts, ce sont des bâtiments de classe... Nous n'avons qu'un seul robinet et les toilettes, c'est pour tout le monde." En quelques phrases, O., 25 ans, installé au squat de l'ancien collège Maurice Scève à la Croix-Rousse, depuis un peu plus d'un an, résume la situation et ne cache pas son inquiétude. "Je vous laisse imaginer, si quelqu'un tombe malade ici... Tout le monde peut être contaminé."

Gestes barrière et distributeurs de savon


Pour l'instant, aucun cas de contamination n'a été recensé. "Il y a eu une suspicion, un dépistage a pu être effectué en lien avec l'hôpital de la Croix-Rousse et le test s'est révélé négatif", explique Nicole Smolski, médecin à Lyon et soutien du collectif de l'ancien collège. Comme d'autres bénévoles, elle reste disponible par téléphone en cas de besoin.

Des référents santé ont par ailleurs été formés dans plusieurs squats, pour savoir comment prendre la température et repérer les problèmes respiratoires. Des assemblées générales ont permis d'expliquer les gestes barrière, traduits en plusieurs langues. "Des gestes très bien respectés", ajoute Nicole Smolski. Des distributeurs de savon ont également été installés.

Le squat de la Croix-Rousse. © CollegeMauriceSceve


Appel aux dons


Cela dit, les soutiens de l'ancien collège restent sur leurs gardes. "Nous demandons l'ouverture d'un lieu pour pouvoir isoler les cas de malades qui ne nécessiteraient pas d'hospitalisation, mais qu'il faudrait isoler pour éviter la propagation du virus", détaille Seb, lui aussi soutien, qui évoque à ce sujet le gymnase situé à proximité de l'ancien collège.

L'autre crainte, qui dépasse le cadre de l'épidémie, c'est le retard pris dans les démarches administratives pour les demandeurs d'asile. Tous n'ont pas pu être reçus pour faire le point sur leur situation à cause du confinement, "ce qui risque de générer des inégalités de traitement", prévient Anne, une autre bénévole.



En attendant, toutes les aides sont les bienvenues précisent les membres du collectif. Les dons financiers sont privilégiés, plutôt que les dons en nature, pour éviter les allers et venues dans le squat. Ces dons, à effectuer sur internet, permettent d'acheter de la nourriture et des produits d'hygiène. Pour plus d'informations, rendez-vous sur la page Facebook du collectif de soutien.



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