Des centaines de vendeurs à la sauvette sont installés comme c'est le cas plusieurs fois par semaine, pour y vendre toute sorte d'objets. Des vêtements, de la vaisselle, de la nourriture... Et d'après les élus locaux, des produits illicites comme des médicaments ou des cigarettes de contrebande.
"Il y a des cris, des bagarres... Et puis il faut voir quand ils s'en vont, dans quel état ils laissent la place", souffle une habitante du quartier.
"Il y a un ras-le-bol, que je partage et que je comprends. Il faut que cela cesse. La situation a pris une ampleur terrible", s'indigne le maire du 8e arrondissement, Olivier Berzane.
Problèmes d'insécurité
C'est une situation qui dure. Qui s'est aggravée même, depuis plusieurs années. D'une trentaine de vendeurs illégaux, le marché sauvage en compte aujourd'hui plusieurs centaines.
Le maire du 8e regrette que rien n'ait été fait pour stopper cet élan.
"Cela fait huit ans que ça dure. On ne peut plus se promener tranquillement. Il nous faut envoyer un signal fort pour dire : stop, la loi s'applique aussi dans les quartiers populaires, où l'on devrait avoir plus de moyens", ajoute l'élu.
À ses côtés, l'adjoint à la sécurité auprès du maire de Lyon enfonce le clou. "Nous en appelons à notre partenaire qu'est l'État, nous sommes face à des enjeux de tranquillité publique", assure Mohammed Chihi.
Une présence policière renforcée ?
Contactés par la rédaction, les services de la préfecture du Rhône assurent rester mobilisés et attentifs, bien que les marchés relèvent des compétences municipales...
La police nationale peut être amenée à renforcer sa présence, notamment en cas d'appels au 17. Des enquêtes sont par ailleurs menées sur de possibles réseaux de trafics illégaux.
À noter que sur l'ensemble de ce quartier du 8e, les faits de délinquance sont en baisse de 20% d'après les derniers chiffres communiqués par la préfecture.