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Loire : 2 à 11 ans de prison pour un projet de braquage

Mardi 2 Février - 08:52

Actualité


Marteau - Justice
Quatre hommes ont été condamnés lundi à des peines allant de deux à onze ans de prison ferme pour un projet de braquage "à visée terroriste", le jour de l'acte 1 du mouvement des "gilets jaunes" en novembre 2018.


Initialement soupçonnés d'avoir envisagé un attentat le 17 novembre 2018, les quatre prévenus avaient finalement été renvoyés devant le tribunal, à l'issue de deux ans d'investigations, pour un projet de braquage d'agence bancaire à Saint-Etienne.

Toute la question de ce procès, entamé le 22 janvier, était de trancher si ce dessein avait, ou non, un but terroriste: à l'issue de près de cinq heures de délibéré, la 16e chambre correctionnelle a répondu à cette question par l'affirmative, en condamnant les quatre hommes pour association de malfaiteurs terroriste.

La plus lourde peine a été prononcée à l'encontre de Kévin B., 27 ans, en détention au moment des faits pour une tentative de départ en zone irako-syrienne. Kamel A. (37 ans) a été condamné à 8 ans d'emprisonnement et son frère, Hillal A. (25 ans) à 5 ans. Rémi M., 54 ans, le seul prévenu qui comparaissait libre, a écopé de 4 ans dont 2 ferme.

"Désir de combattre"


"Nous avons estimé que vous adhériez volontairement à une organisation terroriste et que c'est dans ce cadre que vous avez choisi sciemment, en lien avec cette doctrine, d'effectuer un vol", a déclaré le président, alors que deux des prévenus explosaient de colère dans le box.

En mars 2019, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait fait référence à ce message en évoquant alors sur France 2 une "attaque terroriste" déjouée.

Pour autant, selon la procureure, il existait bien des éléments pour condamner les prévenus pour un projet de braquage, notamment des extraits de discussions interceptées entre Kamel A. et Kévin B., depuis sa prison.

Elle a aussi mentionné la tentative d'Hillal A. d'acquérir, dans une armurerie lyonnaise, une réplique de fusil d'assaut et une conversation où Rémi M. parle du 17 novembre comme la date à laquelle il "faut agir".

Et pour la magistrate, le "but" était bien terroriste: "Ce qui ressort (des écoutes), c'est un désir de combattre la société, de la plier, de la blesser, de la punir", a-t-elle déclaré, avant de requérir entre trois et quatorze ans de prison ferme.



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