Cyclik s'est spécialisé dans sa fabrication et espère le démocratiser, pour changer les habitudes de mobilité en ville.
Cette marque a été créée en Auvergne-Rhône-Alpes en 2016 par Félix Hébert, un ancien coureur cycliste de haut niveau. Il souffrait du dos à cause de sa pratique intensive, et en particulier à cause des vibrations. Il a donc voulu se fabriquer un vélo spécial : "je cherchais à me fabriquer un vélo qui soit confortable, qui absorbe les vibrations, mais qui soit en même temps dynamique. Le premier vélo en bambou que j'ai fait était idéal pour moi, parce que le bambou a des propriétés d'absorption cinq fois supérieures au carbone. Je me suis aperçu que c'était un très bon vélo, qui rivalisait largement avec mon vélo en carbone. Je me suis dit que si je pouvais descendre des cols à 90 km/h avec ce vélo, je pouvais lancer une marque et en faire profiter les autres".
Du bambou français, jointé avec du lin
Les tubes de bambou proviennent d'une bambouseraie située à Anduze, dans les Cévennes. Ils subissent un long processus de séchage à basse température, puis sont reliés avec du lin tissé et solidifié avec de la résine, ce qui produit un cadre très résistant.
La fabrication d'un vélo en bambou nécessite environ 50 heures de travail, mais émet environ dix fois moins de CO2 (dioxyde de carbone) qu'un vélo en aluminium.
Une levée de fonds pour accélérer
Cyclik propose des vélos de route, de chemin ou tout terrain, fabriqués sur mesure dans un atelier dans le 9e arrondissement de Lyon, à partir de 4.500 euros.
Désormais, c'est nouveau, la marque propose également des vélos électriques baptisés "Relief" à partir de 3.500 euros.
Un appel de fonds est lancé, notamment sur la plateforme WiSeed, pour soutenir la production de ces vélos, en devenant actionnaire de la société, qui emploie aujourd'hui 5 personnes. L'objectif est de lever 1,5 million d'euros au total.