"En tout, quatre pages de calomnie, de haine raciale et de menaces", a résumé Mohamed Boudjellaba qui avait remporté fin juin, sous l'étiquette DVG-EELV, le second tour de l'élection municipale dans cette ville de 20.000 habitants située entre Lyon et Saint-Étienne. Il a décidé de porter plainte.
Sa rivale communiste, Christiane Charnay, a condamné un courrier "infâme" en apportant son soutien à l'édile, de même que son concurrent du Rassemblement national Antoine Mellies qui a jugé la lettre "inacceptable".
Le gouvernement apporte son soutien au maire de Givors
Des membres du gouvernement ont également réagi. "Quatre pages de répugnances non signées. Une enquête est ouverte pour retrouver cet +anonyme+ et le présenter à la Justice", a tweeté le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, en adressant son soutien à son "compatriote" maire de Givors.
"S'en prendre à un élu c'est s'en prendre à la République. La haine n'a pas sa place dans notre société", a réagi de son côté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, "écœuré" par des propos "insupportables".
Le maire de Saint-Etienne, Gael Perdriau, annonce ce lundi qu'il rencontrera le ministre de l'Intérieur le 1er septembre pour évoquer ce sujet. "À la crise économique et sociale qui frappe la France, vient s'ajouter celle de l'autorité de la puissance publique. Les maires, premiers représentants de l'Etat dans leurs communes, doivent être confortés dans leurs actions et pouvoir exercer leurs mandats en toute sécurité" déclare le maire.