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GENDARMES TUÉS DANS LE PUY-DE-DÔME : "UNE SCÈNE DE GUERRE"

Mercredi 23 Décembre - 06:31

Actualité


Gendarmerie
Trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans la nuit de mardi à mercredi dans un hameau isolé, près de Saint-Just (Puy-de Dôme). Les forces de l'ordre intervenaient pour des violences intra-familiales. Le forcené a été retrouvé mort dans la matinée.


[Mise à jour 17h00]

Le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Eric Maillaud, a fait un point cet après-midi, suite au décès des trois gendarmes.

"Une affaire qui a traumatisé la gendarmerie", a débuté le procureur, revenant sur les identités des victimes. "Beaucoup de morts, de drames, de familles endeuillées" a-t-il poursuivi, la voix nouée, tout en ayant des mots pour le gendarme blessé.

"Il faudra énormément de temps et de soutien, pour permettre à ses familles de remonter la pente", a déclaré le procureur qui est ensuite revenu sur les faits même si la chronologie n'a pas encore été entièrement établie. Les deux filles du couple n'étaient en tout cas pas présentes au domicile au moment du drame.



Les forces de l'ordre ont été appelées par une amie de la compagne du forcené qui l'a alertée de coups portés par son compagnon hier soir. Une patrouille de gendarmerie est intervenue mais, voyant un homme armé, des renforts ont alors été appelés. Une vingtaine de gendarmes sont arrivés au total.

Aucun antécédent de violences conjugales, aucune plainte ou main courante n'a été relevée à l'encontre du tireur pour l'instant, mais ces éléments seront à vérifier.

La femme qui a alerté son amie s'était réfugiée sur le toit pour éviter les violences de son compagnon. Lorsque la victime est mise à l'abri par les gendarmes, ces derniers sont alors visés par des tirs nourris. Les flammes sont alors apparues, le feu s'est déclenché au domicile.

"C'est une véritable scène de guerre que nous avons découverte ce matin", indique le procureur. "Des centaines de douilles ont été retrouvées."

Un homme surarmé, à la personnalité inquiétante


Le procureur a parlé du meurtrier comme d'un homme "surarmé".

Il a tenté de fuir en 4x4 avant de perdre le contrôle de son véhicule peu de temps après. Le procureur a indiqué qu'il s'était écrasé contre un arbre, son corps a été retrouvé à proximité, une arme dans la main et un fusil d'assaut à côté de lui.

"On est face à un homme qui était déterminé à faire un carnage", a ajouté le procureur.

D'après les premiers éléments de l'autopsie, il s'agit très probablement d'un suicide, une blessure mortelle par balle ayant été relevée sur le corps du tireur.

Plusieurs éléments ont été donnés sur sa personnalité "particulièrement inquiétante", un homme formé au tir en compétition, catholique très pratiquant "voire extrémiste" et "persuadé d'une fin du monde prochaine".

Il était précédemment marié, avait divorcé. Le procureur a fait état de litige sur des questions de pension alimentaire, "des éléments de personnalité qui seront à creuser."

[Mise à jour 14h20]

Le maire d'Ambert, d'où venaient les trois gendarmes tués, s'est exprimé sur le compte Twitter de la ville. Guy Gorbinet tient à "faire part de sa vive émotion" suite à ce drame et invite les citoyens à respecter une minute de silence ce jeudi à 12 heures en mémoire des victimes.



"Je suis meurtri, choqué et très touché apr les évènements de cette nuit. Nous avons perdu trois enfants de notre territoire" déclare l'élu puydomois.

Mise à jour à 12h15

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est exprimé peu après son arrivée à Ambert. Il était accompagné des députés Laurence Wisniewski et André Chassaigne, et du président du conseil départemental du Puy-de-Dôme Jean-Yves Gouttebel.



Gérald Darmanin a expliqué être venu "présenter ses condoléances aux camarades des trois gendarmes tués dans des circonstances ignobles", ajoutant penser aux "quatre orphelins et aux veuves". Le ministre a précisé qu'un enfant se trouvait avec sa mère dans la maison et qu'il avait pu, lui aussi, être finalement secouru.

Gérald Darmanin a aussi rappelé que 11 membres des forces de l'ordre sont décédés en 2020 dans l'exercice de leurs fonctions.

Le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Eric Maillaud, est sur place.

Mise à jour à 8h45

Gérald Darmanin annonce ce mercredi matin que le forcené a été retrouvé mort dans son véhicule. Il s'agirait a priori d'un suicide. Le ministre de l'Intérieur précise également qu'il va se rendre sur place, dans le Puy-de-Dôme.


Le Président Emmanuel Macron a rendu hommage aux victimes, saluant "nos héros".


Le Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a aussi réagi.


Article d'origine

Les militaires, qui appartenaient à la compagnie d'Ambert, ont été blessés mortellement par arme à feu alors qu'ils tentaient de porter secours à une femme ayant trouvé refuge sur le toit d'une maison, qui a finalement pu être mise en sécurité.

Le suspect, un homme de 48 ans, était toujours recherché en début de matinée.

Peu après minuit, deux gendarmes, alertés pour des faits de violence sur conjoint, ont été visés par des tirs après avoir tenté de s'approcher de la maison où la femme menacée s'était réfugiée. L'un d'eux est décédé des suites de ses blessures tandis que le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d'Ambert.

Après ces premiers tirs, le forcené a mis le feu à sa maison.

Des gendarmes présents aux abords de l'habitation et cherchant à savoir si les pompiers pouvaient s'engager pour éteindre l'incendie ont à leur tour été visés. L'homme, retranché chez lui et lourdement armé, a alors fait deux nouvelles victimes parmi les militaires, a confirmé à l'AFP le parquet de Clermont-Ferrand.


Le GIGN présent sur place


Les pompiers n'ont pu s'approcher des deux hommes qu'après plusieurs dizaines de minutes, le temps de sécuriser le périmètre. Appelé sur les lieux du drame, le Samu n'a rien pu faire pour les ranimer.

"Au moins sept membres du GIGN sont sur place. Les plus grandes précautions sont prises au regard de la dangerosité de l'individu", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.



"C'est une opération de gendarmerie qui s'inscrit dans un cadre de violences intra-familiales qui a connu des suites et qui est toujours en cours de développement. Les moyens extra-départementaux sont largement mobilisés sur cette opération", a pour sa part fait savoir la préfecture à l'AFP.

La femme menacée a pu être mise en sécurité et est actuellement interrogée pour tenter de faire la lumière sur les faits. Le tireur serait connu pour des incidents liés à des problèmes de garde d'enfant.

L'incendie n'est toujours pas maîtrisé mais ne menace pas d'autres habitations.

Le sous-préfet de cette zone reculée du sud-est du Puy-de-Dôme ainsi que le maire de Saint-Just, petit village de 157 habitants, sont sur place, à l'abri.