Le Parquet national financier (PNF) a confirmé ce vendredi avoir ouvert une enquête pour "détournement de fonds publics et recel de ce délit", sans préciser la date à laquelle cette enquête a été ouverte.
Fabien Roussel se défend
Après les accusations du média en ligne initialement publiées le 20 février, Fabien Roussel, également numéro un du PCF, avait affirmé qu'il avait des documents prouvant son activité d'assistant parlementaire de Jean-Jacques Candelier (ex-député du Nord).
"J'ai été avec lui, et sans lui, pour suivre des conflits dans le Douaisis, (...) j'ai les documents du travail que j'ai fait avec lui sur ces sujets, avec des syndicalistes", avait déclaré fin février le candidat à l'élection présidentielle. Il s'était dit alors "surpris et indigné" par l'article de Médiapart.
Fabien Roussel avait également précisé qu'il n'avait jamais gagné 3.000 euros par mois comme l'écrit Mediapart : "J'ai commencé à 2.460 nets, j'ai fini à 2.700".
"Ils ont enquêté en interrogeant des gens qui sont en guerre contre moi. Je n'ai pas que des amis, c'est normal (...) Mais j'ai des dizaines de personnes qui pourront dire ce que nous avons fait ensemble, les combats que nous avons même gagnés ensemble avec Jean-Jacques Candelier", avait-il ajouté.
Plusieurs candidats visés par des enquêtes
Jean-Jacques Candelier l'a également défendu, assurant qu'il "était un collaborateur précieux et efficace, sur le terrain, constamment en relation avec de nombreux acteurs syndicaux, des élus, des habitants". Selon lui, il "avait une connaissance très fine de la situation économique et sociale et des liens étroits avec de nombreux acteurs du territoire".
L'entourage du candidat communiste a fait savoir que Fabien Roussel n'avait "à l'heure actuelle reçu aucune convocation et ne savait donc pas exactement ce qui lui était reproché."
Plusieurs partis, comme le RN, le Modem ou la France insoumise, font actuellement l'objet d'enquêtes en France concernant des collaborateurs qui ont été salariés par le Parlement européen alors qu'ils sont soupçonnés d'avoir en réalité travaillé pour l'activité politique française des partis.