"Des regrets j'en ai tous les jours, je me sens tellement coupable", a glissé l'institutrice en sanglots à la fin de son procès devant le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône.
Un carnaval qui vire au drame
Le 29 mars 2018 en fin d'après-midi, le garçon de six ans, scolarisé en grande section de maternelle dans une école de Limas (Rhône), a été victime d'un choc anaphylactique mortel alors qu'il rentrait chez lui à pied avec sa mère.
L'établissement fêtait Carnaval ce jour-là et des crêpes - contenant du lait - avaient été préparées pour les enfants.
La victime, dont l'allergie avait fait l'objet d'un projet d'accueil individualisé (PAI), - document écrit spécifiant les troubles de la santé d'un élève et les consignes à suivre en cas de problème - n'aurait pas dû en manger.
L'institutrice lui en a pourtant donné deux, provoquant ainsi son malaise fatal. Mardi, à la barre, elle a fait valoir qu'elle n'était pas assez informée des dangers encourus par l'enfant.
Mais pour le procureur, qui avait requis huit mois de prison avec sursis, une peine moindre que celle prononcée finalement par le tribunal, le PAI était suffisamment clair pour l'alerter.
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