Edouard Philippe : "il ne doit pas y avoir de départ en vacances"

"Si nos concitoyens se déplacent, ils propageront le virus et nous nous trouverons dans une situation plus difficile encore", explique clairement Édouard Philippe, avant de poursuivre : "les trajets en France viendraient ruiner les efforts collectifs depuis trois semaines. Il ne doit pas y avoir de départ en vacances".

Le Premier Ministre l'assure : "il y aura des contrôles. Plus que la règle, plus que les sanctions, je préfère faire appel à l'intelligence et la responsabilité de nos concitoyens. C'est à ce sens du civisme que je veux faire appel". Est-il envisageable que le gouvernement augmente les sanctions ? "Elles sont déjà très lourdes", a répondu Édouard Philippe.


La question sur une éventuelle pénurie de médicaments dans les hôpitaux, notamment le curare, utilisé dans le cadre des services de réanimation, ou de l'oxygène, a été posée au chef du gouvernement.


"Il y a huit molécules indispensables pour les soins de réanimation. Un certain nombre de ces molécules sont en stock suffisant, soit dans les hôpitaux, soit chez les industriels. Je ne suis pas inquiet. S'agissant d'un certain nombre d'autres de ces molécules, les stocks sont plus limités et donc les tensions et les inquiétudes des soignants sont réels", a avoué Édouard Philippe, qui a appelé à "rester vigilant et concentré, mais on va y arriver".


C'est LA question tant attendue par l'ensemble des Français : quand le confinement sera-t-il enfin terminé ? "C'est une question très difficile. On commence à s'interroger sur le déconfinement, mais il faut dire la vérité : ce n'est pas pour demain matin. Le confinement doit prévaloir jusqu'au 15 avril, et probablement plus longtemps", a d'abord posé le Premier Ministre.

"Nous sommes en train de réfléchir sur les modalités. Existera-t-il un traitement reconnu ? Comment allons-nous sortir de cette phase de confinement par rapport à la circulation du virus ? Nous réfléchissons à plusieurs scenarii possible. Rappelons que le virus n'aura pas totalement disparu au moment du déconfinement. Ce qui est acquis, à ce stade, c'est qu'il y aura un déconfinement progressif pour éviter que nous soyons frappé par une deuxième vague", a ensuite indiqué Édouard Philippe, en refusant ensuite de confirmer que certaines parties de la population (enfants, jeunes adultes) puissent bénéficier d'un déconfinement avant d'autres.


Le Premier Ministre a également fait le point sur de nombreux autres sujets. L'épreuve du baccalauréat pourrait se dérouler "soit sur un contrôle continu complet, soit sur le contrôle continu, plus une épreuve au mois de juin", a proposé le chef du gouvernement.

Concernant le second tour des élections municipales, il pourrait avoir lieu le 21 juin. La décision sera prise le 23 mai. Par ailleurs, il n'est pas question de revenir sur l'élection des maires élus dès le premier tour, dans 30 143 communes.

Enfin, le nombre de tests sera porté à 30 000 par jour dès lundi 6 avril, contre 10 000 quotidiennement à l'heure actuelle. 50 000 tests par jour sont prévus pour le mois de mai. "L'objectif, c'est d'augmenter la capacité de tests, notamment via la prise de sang. mais on veut d'abord vérifier et être certain que ces tests fonctionnent bien", a conclu Édouard Philippe.