Dans les prochaines semaines, trois pisciculteurs de la Dombes vont se lancer dans une toute nouvelle activité : l'élevage de crevette d'eau douce.
Un seul producteur en France, dans le Sud-Ouest
Pour l'instant, la production française est extrêmement faible : un seul producteur est présent sur le territoire, dans le Gers.
Ce dernier fournira d'ailleurs ses collègues de l'Ain en alevins, les bébés crevette de cette espèce, Machrobrachium rosenbergii, la 5e plus consommée au monde. Une espèce qui se développe dans l'eau chaude, lui permettant de passer en quatre mois de 2 à 15 centimètres.
Cette perspective devrait permettre à la filière piscicole de l'Ain de sortir d'années compliquées, à cause de la sécheresse notamment. C'est ce qu'espère en tout cas Sylvain Bernard, l'un des trois pisciculteurs de la Dombes.
"Un produit ultra-frais, facile à cuisiner"
Sur le plan économique, l'élevage de crevette dans la Dombes peut donc être intéressant pour les producteurs.
D'un point de vue gustatif, les consommateurs devraient y trouver également leur intérêt.
"C'est un produit fantastique avec une chair est ferme. On a un produit qui est ultra-frais, ça ne vient pas d'Asie donc la crevette n'est pas congelée, avec une semaine de conteneur. C'est un produit qui est très facile à travailler, à cuisiner" estime Sylvain Bernard.
Côte prix, l'éleveur estime que le volume de production n'étant pas énorme, il faut compter entre 25 et 35 euros le kilo.
Un projet qui a vu le jour en lien avec l'ADAPRA.