Une prise en charge pas assez rapide
Car Jason, le frère de Céline, en est convaincu : si les secours avaient pris au sérieux l'appel de sa sœur, celle-ci serait encore en vie.
"Ils ne lui ont laissé aucune chance de s'en sortir, puisque dans le cas d'un arrêt cardiaque, chaque seconde compte, fulmine Jason. Et en l'occurrence, Céline est morte des suites d'un arrêt cardiaque, mais elle est surtout morte d'une mort cérébrale, puisque son cerveau n'était pas oxygéné".
C'est d'abord le compagnon de Céline qui appelle les pompiers, avant d'être orienté vers le SAMU. Dans l'enregistrement, il explique que sa compagne ne se sent pas bien, qu'elle a des bouffées de chaleur et du mal à respirer.
Le médecin demande à lui parler et lui pose des questions sur ses symptômes et ses antécédents, avant de lui conseiller de prendre contact avec son médecin traitant ou SOS Médecins.
Un second appel sera finalement passé par le médecin de SOS Médecins pour signaler un arrêt cardiaque et demander l'intervention du SAMU. "Le médecin est venu sans son matériel de réanimation, souligne Jason, et elle s'est retrouvée à devoir gérer l'erreur de régulation".
Une organisation à revoir ?
Frustrée de ne pas avoir de réponses à ses interrogation, la famille a porté plainte une première fois en mai 2018. De nouvelles expertises ont été ordonnées après le dépôt d'une seconde plainte, mais les conclusions se font toujours attendre.
C'est pour faire bouger les choses que Jason a dévoilé les enregistrements. "Je sais que derrière c'est une question de moyens, qu'on attribue et qu'on retire. Mais je veux que les responsables assument".
Jason a crée une page facebook pour témoigner de son histoire.
Une marche blanche en souvenir de Céline sera organisée ce samedi 14 mars à Saint-Etienne.