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COVISTRESS : UNE ÉTUDE POUR CONNAÎTRE L'IMPACT DE L'ÉPIDÉMIE SUR NOS VIES

Lundi 14 Décembre - 05:00

Santé


L'étude Covistress cherche à évaluer l'impact de la pandémie de Covid-19 sur nos vies. - © Pexels G. Fring
L'étude Covistress, pilotée depuis le CHU de Clermont-Ferrand dans notre région, cherche à comprendre comment la pandémie de Covid-19 affecte nos vies. Elle veut analyser le niveau de stress des habitants du monde entier, pour anticiper les conséquences et bâtir les politiques de prévention.


L'enquête Covistress a été lancée au début de l'année 2020, avant le premier confinement français, par une équipe de chercheurs du CHU de Clermont-Ferrand. Depuis, elle a évolué pour prendre en compte les confinements successifs et les variations de stress liées à la situation sanitaire.

Des conséquences à long terme


Covistress est disponible en 12 langues et a pour objectif d'étudier comment le stress lié au coronavirus impacte nos vies.

Travail, santé, émotions, sommeil, peur de l'avenir, attitude face aux connaissances scientifiques, tous les sujets sont abordés à travers une cinquantaine de questions. Avec, à chaque fois des précisions sur l'état d'esprit qui est le notre avant le début de l'épidémie, pendant le confinement et en cette fin d'année 2020.

Mais l'étude va se poursuivre encore pendant de longs mois. "Très clairement, on peut avoir des effets à long terme, plusieurs années après, explique Frédéric Dutheil, le chercheur clermontois qui pilote l'étude.

En 2003, l'épidémie de Sras était restée en Asie. Mais dans tous les services hospitaliers qui ont accueilli des patients atteints par le Sras, 5 ans après, il y avait toujours un tiers des soignants qui étaient en état de syndrome de stress post traumatique", poursuit le chercheur.



Dans le cas de la pandémie de Covid-19, les conséquences pourraient être encore plus importantes, puisque en 2020, 4 milliards de personnes ont été confinées en même temps !

Prévoir les politiques de prévention


Le but "n'est pas de faire une étude pour faire une étude", insiste Frédéric Dutheil. Mais bien d'analyser les données pour repérer des populations plus sensibles à certaines formes de stress, pour pouvoir ensuite bâtir des politiques de prévention efficaces.

"Cela peut être des informations scientifiques claires à propos des vaccins ou des conseils sur l'activité physique pour un type de population", précise Frédéric Dutheil.

Le questionnaire est ouvert à tout le monde, même aux mineurs. Fin novembre 2020, plus de 15 000 personnes avaient déjà répondu.

De nombreuses études sont en cours pour analyser l'impact de cette épidémie. En Auvergne Rhône-Alpes, une étude est consacrée aux rêves pendant le confinement.