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Connaissez-vous la profession de taxi-ambulancier animalier ?

Mercredi 5 Octobre - 06:00

Société


Delphine est taxi-ambulancier pour les animaux - © Radio SCOOP / Céline Boucharlat
Comme pour les taxis qui nous transportent, nous les humains, le transport d'animaux vivants est réglementé et derrière leur volant les conducteurs ont suivi des formations. Rencontre avec l'une d'entre eux, Delphine.


Dans le taxi-ambulance de Delphine, on trouve une trousse de secours, un brancard, une couverture de survie, un paquet de croquettes et de grandes cages. Elle-même a suivi une formation en secourisme canin et félin. "Il y a des animaux qui ont différents traumatismes, qui ne peuvent plus se lever par exemple, il faut donc les manipuler avec précaution. Parfois, l'urgence est vitale, un coup de chaleur ou une hémorragie sur un chien, il ne faut pas trainer".

Delphine travaille en lien avec les cliniques vétérinaires qui orientent vers elle des propriétaires ayant besoin de ses services. Il lui arrive aussi de convoyer des animaux pour des associations ou des refuges et pas seulement des chiens ou des chats. "J'ai déjà transporté des cochons, des chèvres, un perroquet et même des reptiles", s'amuse-t-elle.

Le jour de notre rencontre, Delphine est en compagnie d'Orfée, une jeune femelle cocker de 3 ans qu'elle promène autour du fort de Bron. Les gardes d'animaux à domicile ou le transport de médicaments sont aussi des services qu'elle propose. Sa passion et sa grande connaissance des chats est connue parmi ses clients et il n'est pas rare qu'on l'appelle pour récupérer un matou perché dans un arbre ou terrorisé dans un coin de la maison.

Changer de vie


Avant de se lancer, Delphine était juriste, spécialisée dans le droit de l'environnement. La quarantaine venue, son envie de changement et évidemment sa passion pour les animaux l'ont emporté. Mais elle prévient : "bien aimer les animaux, ne suffit pas. Parfois, j'ai l'impression de passer plus de temps à nettoyer mon véhicule et mes instruments de travail, qu'à passer du temps avec eux". Elle recommande vivement de tester le bénévolat à toute personne qui voudrait se lancer dans ce métier. Elle-même l'a longtemps été au refuge de la SPA de Marennes près de Lyon (des journées portes ouvertes sont d'ailleurs organisées samedi 8 et dimanche 9 octobre dans ce refuge).

Son véhicule doit respecter toute une série de normes et elle a obtenu plusieurs agréments auprès de la direction départementale de la protection des populations du Rhône (DDPP) et de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) pour pouvoir exercer.

Enfin, la dimension sociale est très importante dans cette profession. "Quand vous prenez en charge un animal blessé ou mourant, voire décédé, le rapport à son propriétaire, son humain est très important", prévient Delphine. "Vous prenez en charge un membre de la famille avec son propriétaire".



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