Deux aides distinctes
Il y aura "deux types de dispositifs : d'une part, une réduction des cotisations sociales pour décembre et janvier selon des modalités propres à leur statut", a indiqué Jean-Baptiste Lemoyne.
Ainsi ceux qui perdront plus de 65% de chiffre d'affaires pourront déduire de leur activité du premier trimestre 2022 le chiffre d'affaires réalisé en décembre et janvier.
Et si leur baisse de chiffre d'affaires va de 30 à 65%, toujours pour décembre et janvier, ils pourront déduire la moitié du chiffre d'affaires réalisé de leur activité au premier trimestre, a précisé le ministre délégué.
Les auto-entrepreneurs concernés par cette aide sont ceux des secteurs S1 et S1 bis, qui comprend les hôtels, les bars, les restaurants, les agences de voyages, le spectacle vivant, les clubs de sport, les musées, les casinos, la production de films, a indiqué Jean-Baptiste Lemoyne.
La deuxième dispositif de soutien est une "aide financière exceptionnelle" qui s'adressera "aux travailleurs indépendants, auto-entrepreneurs des secteurs hôtellerie, restauration, discothèques, comme les DJs, monde de la nuit, évènementiel, agences de voyages", précise-t-il.
"Son montant doit encore être calibré" dans les jours à venir et les auto-entrepreneurs pourront en faire la demande sur les sites urssaf.fr, secu-independants.fr ou autoentrepreneur.urssaf.fr, a détaillé le ministre.
Cette aide, toujours au titre de décembre et janvier, sera versée par les CPSTI, les Conseils de la protection sociale des travailleurs indépendants.
Jusqu'ici "même dans les secteurs qui bénéficient d'aides, les indépendants sont exclus de toutes les aides de l'Etat", se plaignait Hind Elidrissi, porte-parole du "néo-syndicat" Independants.co.
La manifestation a réuni quelques dizaines de personnes issues de milieux du tourisme ou de l'événementiel, rejointes par des chauffeurs de VTC et taxis.
Selon Mme Elidrissi, des représentants du mouvement devaient être reçus au ministère de l'Economie dans l'après-midi.