"Ces retards pourraient avoir des conséquences dramatiques"
Près de 75% des opérations initialement prévues et non-urgentes auraient ainsi été déprogrammées. Mais selon l'association UFC-Que Choisir, qui a mené l'enquête en juin 2020 auprès de ses adhérents, à peine 20% de ces opérations ont été reprogrammées après le déconfinement.
Et ces retards pourraient avoir des conséquences dramatiques pour les patients. "Il s'agit de véritables pertes de chances pour les patients", s'alarme Daniel Bideau, chargé des questions de santé à l'association. "Certains patients qui n'auraient pas leurs examens ou leurs opérations pratiquées à temps peuvent tout simplement décéder".
Les établissements privés en renfort
Mais pas facile de rattraper le retard alors que certains services, comme ceux de radiologie sont débordés, et que le respect d'un protocole sanitaire strict ralentit encore un peu plus le processus.
L'UFC-Que Choisir demande donc à l'Agence régionale de santé d'intervenir pour reporter certaines opérations prévues dans les hôpitaux publics vers les établissements privés. Mais sans que cela impacte les patients.
"Nous souhaitons que les usagers ne soient pas pénalisés financièrement, par exemple avec des dépassements d'honoraires, alors que les changements ne sont pas de leur fait, confirme Daniel Bideau. Il faut que les dépassements éventuels dans le secteur privé soient pris en charge par l'assurance maladie".
Selon Daniel Bideau, si les reprogrammations ont été assez nombreuses dans les quatre départements auvergnats, la situation reste en revanche beaucoup plus tendue en Rhône-Alpes.