Les bus scolaires risquent en effet de rester à l'arrêt, faute de conducteurs. Il en manque près d'un millier dans la région, malgré les campagnes de recrutement menées depuis plusieurs mois.
Les entreprises et les collectivités doivent faire des efforts
La pénurie n'est pas nouvelle, mais elle s'est accentuée avec la crise sanitaire. De nombreux chauffeurs ont en effet choisi de se reconvertir ou ont été recrutés dans de nouvelles entreprises, avec des contrats plus avantageux.
"Le statut du conducteur en période scolaire est particulier, mais il est parfaitement adapté à ce que nous demandent les établissements et l'État. Il y a beaucoup de temps partiels, mais la majorité des emplois sont en CDI et lorsque l'on peut, on propose au conducteur d'autres services, comme les sorties à la piscine ou au musée. De telle manière que le salarié puisse avoir une activité à temps complet", se défend Alexandre Geoffroy, le délégué régional de la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs.
La fédération avance un autre problème pour expliquer les difficultés de recrutement. "Ce que l'on dénonce dans notre secteur depuis des années, c'est que les appels d'offres privilégient le prix et uniquement le prix, au détriment de la qualité. La qualité, c'est aussi la rémunération et les conditions de travail des conducteurs. Notamment dans notre région, ce n'est pas avec un critère presque unique du prix, que l'on va pouvoir augmenter, de manière importante, les rémunérations des conducteurs. Il y a beaucoup d'efforts qui sont faits par les entreprises. On peut toujours concevoir que ce n'est pas assez, mais notre marché dépend à 80 % des appels d'offres", rappelle Alexandre Geoffroy.
Une campagne de recrutement a été lancée avec le soutien du conseil régional. Au niveau national, on estime qu'il manquera près de 8.000 chauffeurs à la rentrée.