En Auvergne-Rhône-Alpes, 393.000 logements étaient inoccupés en 2020. Ce qui représente 8,6% des 4.571.000 logements existants sur le territoire. En France, seule la région Ile-de-France fait "pire".
Depuis 1990, le nombre de logements vacants a même augmenté de 68% en Auvergne-Rhône-Alpes.
La situation est particulièrement aiguë dans les espaces les moins denses en population, détaille l'étude, s'appuyant sur des données fiscales et le recensement de la population.
À l'inverse, la part de logements vacants reste plus faible dans les aires d'attraction des villes les plus peuplées, dans les territoires en croissance démographique ou dans ceux réputés pour leur attrait touristique.
"Il peut y avoir plusieurs causes possibles. Il y a de la courte vacance qui concerne par exemple le délai entre la vente et l'achat d'une maison. Et il y a des vacances plus longue durée, qui peuvent concerner des logements plus vétustes, plus anciens et qui intéressent moins de personnes. Ça peut aussi dépendre, aussi, de l'endroit où se situe le logement", nous a confié Aurélien Durant, chargé de l'étude de l'Insee.
Quels sont les départements les plus touchés ?
C'est dans l'ouest de la région que le taux de logement inoccupé est le plus fort : notamment dans l'Allier (14,9%), la Haute-Loire (12,4%) et le Cantal (11,7%).
En revanche, la Savoie (6%) et la Haute-Savoie (6,5%) font office de "bonnes élèves", avec un taux en dessous de la moyenne nationale actuelle (8,2% en 2023).
Les taux de logements vacants, selon les départements :
Savoie : 6%
Haute-Savoie : 6,5%
Rhône : 7,4%
Isère : 7,7%
Ain : 8,2%
Drôme : 8,5%
Ardèche : 9,7%
Loire : 10,3%
Puy-de-Dôme : 10,5%
Cantal : 11,7%
Haute-Loire : 12,4%
Allier : 14,9%